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Photo de plusieurs billet de banque de la zone Euro étalés sur un bureau
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Impôts : pourquoi l’État encaisse plus de 122 milliards d’euros au 1er trimestre 2025

Les caisses publiques se remplissent à vive allure : selon la Direction générale des Finances publiques (DGFIP), les recettes fiscales nettes ont progressé de 7 % au premier trimestre 2025 par rapport à la même période l’an passé. Une hausse qui s’explique par plusieurs dynamiques fiscales et économiques, et qui illustre le retour à une pression fiscale plus marquée, notamment sur la consommation et le capital.

📈 Une explosion des taxes sur la consommation et la fin du bouclier tarifaire

Entre janvier et mars 2025, l’État a collecté 122 milliards d’euros, contre 114,5 milliards sur la même période en 2024. Cette hausse de près de 8 milliards repose en grande partie sur les taxes indirectes, notamment celles pesant sur la consommation.
Les taxes intérieures sur l’électricité, le gaz et le charbon ont enregistré une flambée spectaculaire de +438 %, conséquence directe de la fin du bouclier tarifaire, autrefois instauré pour protéger les ménages de l’explosion des prix de l’énergie. En parallèle, les impôts sur le revenu des ménages ont également progressé de 4 %, atteignant 25,5 milliards d’euros, dont 18 milliards issus exclusivement de l’impôt sur le revenu, selon des chiffres relayés par BFM TV.

Cette augmentation reflète une normalisation des prélèvements après plusieurs années de mesures de soutien

souligne un cadre de la DGFIP. Autre indicateur de cette dynamique haussière : les taxes sur les transactions financières. Elles ont bondi de 132 %, portées par un fort regain d’activité sur les marchés boursiers au début de l’année, marquée par une hausse des volumes d’actions échangés.

🏠 Capital, entreprises et patrimoine : une pression fiscale qui s’intensifie

Au-delà de la consommation, le capital et les entreprises ont eux aussi contribué à cette embellie fiscale. Les recettes de l’impôt sur les sociétés ont connu une hausse de 13 %, portée par une meilleure perception des acomptes et des régularisations dues aux décalages d’exercice comptable.
Dans le détail, les impôts sur la production et le capital ont grimpé de 9 %, selon les données de la DGFIP.

Du côté des particuliers, les impôts liés au patrimoine ne sont pas en reste :

  • Les droits de mutation à titre onéreux – taxes perçues lors de la vente de biens immobiliers – ont progressé de 15 %.
  • La taxe foncière, quant à elle, a connu une augmentation de 8 %.
  • Enfin, les droits de succession ont bondi de 7 %, une évolution attribuée à une activité soutenue sur les donations, notamment en anticipation de potentielles réformes.

« Nous observons une fiscalité plus dynamique sur le capital, avec des transmissions patrimoniales particulièrement actives cette année », commente un analyste de Bercy.

👁 L’œil de l’expert

Cette montée des recettes fiscales s’inscrit dans un contexte de reprise partielle de l’activité économique, mais aussi dans une recomposition des politiques budgétaires. Avec la fin des mesures exceptionnelles comme le bouclier tarifaire, l’État revient progressivement à une logique de recettes plus classiques, concentrées sur la consommation et le capital.
Cependant, cette hausse reste à mettre en perspective avec les besoins de financement colossaux de la transition énergétique, du remboursement de la dette Covid et du vieillissement démographique. Si les recettes progressent, la pression sur les dépenses publiques ne faiblit pas pour autant. 

À propos de l'auteur

Spécialiste SEO et Data Analyst, Antoine Spaeter apporte à CréditNews son expertise en analyse de données et en acquisition de trafic. Avec plus de 15 années d'expérience en entrepreneuriat et en gestion de projets techniques, il s'est spécialisé dans l'interprétation des chiffres. Rigoureux et curieux, Antoine contribue également à la stratégie éditoriale de CréditNews, garantissant une approche précise et pédagogique des contenus proposés.