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Photo du drapeau des Etats-Unis d'Amérique, flottant dans le ciel de la Californie
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Inflation sous contrôle aux États-Unis : la Fed respire, les marchés s’ajustent

Le mois d’avril 2025 marque un tournant dans la dynamique économique américaine : l’inflation a progressé moins que prévu, selon les chiffres dévoilés par le département du Travail. Un ralentissement salué par les marchés financiers et qui redonne de la latitude à la Réserve fédérale (Fed) pour ajuster sa politique monétaire dans un contexte de reprise économique maîtrisée. Au cœur de ces ajustements : une pression inflationniste en repli, un apaisement commercial avec la Chine et des révisions optimistes des risques de récession. Tour d’horizon d’une situation macroéconomique en évolution rapide.

📊 Une inflation plus douce : un signal positif pour la politique monétaire

En avril, l’indice des prix à la consommation (CPI) a affiché une hausse de 0,2 % sur un mois, là où le consensus des économistes anticipait +0,3 %. Une décélération bienvenue, d’autant que le mois précédent avait enregistré une baisse de 0,1 %, signalant déjà un essoufflement de la dynamique inflationniste. Sur un an, l’inflation atteint +2,3 %, légèrement en deçà des attentes à +2,4 %, confirmant une stabilisation graduelle des prix.

L’indice "core CPI", qui exclut l’alimentaire et l’énergie – souvent sujets à de fortes variations – est lui aussi resté contenu : +0,2 % sur un mois et +2,8 % sur un an, en ligne avec les projections. Cette performance nourrit l’hypothèse d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine, un scénario désormais favorisé par nombre d’économistes et d’investisseurs.

"L’inflation évolue toujours dans la bonne direction", résume Jake Dollarhide, directeur général chez Longbow Asset Management, rassuré par des indicateurs alignés avec les objectifs de stabilité de la Fed.

💼 Marchés optimistes et prévisions révisées : la Fed gagne du temps

Ce répit inflationniste a immédiatement rejailli sur les marchés financiers. Le Nasdaq s’est envolé de +1,48 %, le S&P 500 a progressé de +0,77 %, tandis que le Dow Jones cédait modestement -0,38 % dans un contexte de réajustement sectoriel. Le dollar s’est affaibli de 0,57 %, et les rendements des obligations à deux ans sont restés proches de 4 %, preuve d’une relative stabilité des anticipations monétaires.

Du côté des grandes institutions, les révisions n’ont pas tardé. Goldman Sachs a abaissé à 35 % sa probabilité de récession (contre 45 % précédemment), Barclays ne l’envisage plus du tout, et JP Morgan estime le risque désormais sous les 50 %. Ces ajustements reflètent aussi l’impact positif de l’accord commercial temporaire signé avec la Chine, qui allège les tensions sur les droits de douane et apaise les craintes d’un ralentissement induit par une flambée des prix.

Selon les données de marché, les traders anticipent désormais deux baisses de taux par la Fed avant la fin de l’année, probablement en septembre et octobre. Une perspective d’assouplissement qui contraste avec les incertitudes qui régnaient encore en début d’année.

👁️ L’œil de l’expert : une normalisation à venir

L’environnement économique américain démontre une résilience remarquable face aux tensions inflationnistes et commerciales. Le retour à un rythme modéré des prix, couplé à des signaux positifs des marchés, offre un espace de manœuvre précieux à la Fed, qui peut désormais calibrer ses prochaines décisions avec plus de sérénité.
Loin d’un scénario de crise, les signaux actuels convergent vers une normalisation progressive, avec un équilibre délicat entre soutien à la croissance et maîtrise des prix. La prudence reste néanmoins de mise : toute résurgence des tensions géopolitiques ou des matières premières pourrait rebattre les cartes.

À propos de l'auteur

Spécialiste SEO et Data Analyst, Antoine Spaeter apporte à CréditNews son expertise en analyse de données et en acquisition de trafic. Avec plus de 15 années d'expérience en entrepreneuriat et en gestion de projets techniques, il s'est spécialisé dans l'interprétation des chiffres. Rigoureux et curieux, Antoine contribue également à la stratégie éditoriale de CréditNews, garantissant une approche précise et pédagogique des contenus proposés.