En juillet dernier, la BCE a marqué un arrêt après avoir ramené son taux de dépôt de 4 % à 2 %, un ajustement majeur qui replace son action dans un territoire jugé équilibré. Les gouverneurs ont estimé qu’« il n’y avait pas de pression immédiate pour modifier les taux directeurs », d’après le compte-rendu. Le débat interne s’oriente désormais vers de simples « ajustements marginaux » pour la fin 2025, plutôt qu’une nouvelle phase de baisse rapide.
Christine Lagarde elle-même a reconnu que l’accord commercial conclu début août entre Washington et Bruxelles avait « atténué, mais pas éliminé l’incertitude mondiale », en raison de droits de douane « légèrement supérieurs » aux prévisions de juin. Cette montée des barrières tarifaires pourrait freiner la dynamique économique de la zone euro et constitue un risque que la BCE ne peut ignorer.
L’inflation, quant à elle, converge progressivement vers la cible des 2 %, mais ses effets dans l’économie réelle restent encore en cours de transmission. La BCE préfère donc garder une « pleine optionnalité » afin de pouvoir réagir à d’éventuels chocs externes, qu’il s’agisse de tensions géopolitiques, de déséquilibres commerciaux ou d’un ralentissement inattendu de la croissance.
L’« incertitude exceptionnelle » évoquée dans le document de juillet se nourrit à la fois de facteurs externes et internes. Les tensions douanières transatlantiques, combinées à la fragilité de la reprise européenne, pèsent sur les perspectives d’investissement. Comme le résume le compte-rendu : « Il ne s’agit plus de la vitesse de la détente monétaire, mais d’éventuels ajustements pour le reste de 2025. »
La prochaine réunion du 11 septembre à Francfort devrait donc confirmer ce statu quo monétaire, avant deux autres rendez-vous d’ici la fin de l’année. Si modification il y a, elle sera marginale, et non plus structurelle.
La BCE cherche désormais à consolider ses acquis. Après avoir usé de l’arme monétaire pour contenir l’inflation, elle évolue dans une phase où chaque mouvement doit être soigneusement calibré. Le vrai enjeu n’est plus la baisse des taux en elle-même, mais la capacité de l’Europe à absorber les turbulences du commerce mondial et à maintenir une trajectoire de croissance malgré la fragilité de ses moteurs économiques. En clair, le temps des coups d’accélérateur est révolu, place à la conduite de précision.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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