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Photo d'une jeune femme, au volant de sa voiture, le permis de conduire en poche
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Permis de conduire : les dispositifs méconnus pour alléger une facture toujours plus lourde

un sésame coûteux mais essentiel. Obtenir le permis de conduire constitue une étape clé vers l’autonomie et l’accès à l’emploi. Pourtant, avec un coût oscillant entre 1 500 et 2 000 euros, cette démarche reste hors de portée pour de nombreux jeunes, demandeurs d’emploi ou personnes en situation précaire. Heureusement, plusieurs mécanismes d’aide ont été mis en place pour soutenir l’accès à la mobilité, en particulier pour les publics les plus fragiles. Tour d’horizon, entre aides publiques, dispositifs ciblés et solutions locales.

🎯 Des soutiens financiers ciblés selon le profil

Il existe aujourd'hui certaines aides qui sont spécifiquement pensées pour les jeunes, les apprentis ou les militaires.

  • Le « permis à un euro par jour », par exemple, s’adresse aux 15-25 ans. Il s’agit d’un prêt à taux zéro, dont le montant varie entre 600 et 1 200 euros, remboursable à raison de 30 euros maximum par mois. Cette aide est conditionnée à une première inscription en auto-école et concerne les permis B, A1 et A2, voire une formation complémentaire en cas d’échec.
  • Les apprentis de plus de 18 ans peuvent bénéficier d’un soutien de 500 euros, selon la loi n°2018-771 du 5 septembre 2018. Versée une seule fois par apprenti, cette aide reste cumulable avec d'autres dispositifs.
  • Les militaires (engagés ou réservistes) ne sont pas oubliés : ceux inscrits à la Garde nationale peuvent obtenir jusqu’à 1 000 euros, sous réserve de 50 jours de service minimum. Dans le cadre du service militaire volontaire (SMV), la prise en charge intégrale du permis est même envisageable.
  • Les jeunes en décrochage scolaire ou éloignés du marché de l’emploi peuvent eux aussi bénéficier d’un accompagnement spécifique. Le Service National Universel (SNU), pour sa part, propose une présentation gratuite au code de la route aux volontaires ayant validé ses deux premières phases.

💡 Des leviers de financement encore sous-utilisés

Au-delà de ces dispositifs ciblés, d'autres leviers moins connus peuvent être activés.

  • Le Compte Personnel de Formation (CPF) permet à toute personne ayant des droits suffisants d’en mobiliser le solde pour financer un permis B ou A. La seule condition : démontrer que ce permis est nécessaire à un projet professionnel ou à la pérennité de son activité.
  • Les demandeurs d’emploi inscrits chez France Travail peuvent prétendre à une aide allant jusqu’à 1 200 euros, selon leur situation (catégories A, B ou D, ou en contrat de sécurisation professionnelle). Ce soutien vise à lever le frein à l’emploi que constitue l’absence de mobilité.
  • Le Fonds d’aide aux jeunes (FAJ), piloté par les collectivités locales, peut apporter un financement complémentaire pour les jeunes adultes en difficulté d’insertion. Le montant varie selon les régions et les dossiers.
  • Enfin, de nombreuses municipalités octroient des bourses en échange d’un engagement citoyen (activités associatives, missions d’intérêt général…). Montants et critères d’attribution varient selon les communes, mais le principe est souvent le même : donner en retour pour financer sa liberté de circuler.

👁 L'œil de l'expert : vers un accès plus équitable à la mobilité ?

Comme le souligne implicitement l’ensemble de ces dispositifs, l’accès au permis reste un enjeu d’inclusion sociale majeur. En 2025, ne pas avoir le permis, c’est souvent se priver d’opportunités professionnelles, d’indépendance et de lien social, et encore plus en milieu rural. Pourtant, le millefeuille d’aides disponibles demeure sous-exploité, par manque d’information ou de lisibilité.

Pour un expert du secteur, basé à Redon, en Ille et Vilaine:

il est urgent d’harmoniser et de simplifier l’accès à ces aides, tout en renforçant l’accompagnement administratif pour les publics éloignés de l’information

À propos de l'auteur

Responsable du développement commercial au sein du Groupe Win'Up, Vanessa accompagne des entrepreneurs dans leur projet de création et participe au développement de la notoriété des enseignes du groupe. Sensible aux sujets économiques et financiers, Vanessa partage son avis sur les actualités.