Le 10 septembre 2025 s’annonce comme une journée exceptionnelle pour le tissu économique français. Sous le mot d’ordre « Bloquons tout », un mouvement social inédit menace de perturber transports, industries, commerces et services publics. Alors que la mobilisation reste difficile à anticiper, l’anticipation est cruciale pour les acteurs économiques. Selon BFMTV, « certains services publics, commerces et gestionnaires de transport ont pris les devants », un signe que le risque financier est réel et concret.
Cette mobilisation, portée par des syndicats et étudiants, pourrait provoquer des pertes massives pour les entreprises, des retards logistiques et un impact significatif sur la consommation et la production.
1️⃣ Un coût direct pour l’économie
Les perturbations logistiques seront au cœur des pertes économiques :
Transports ferroviaires : la SNCF prévoit des perturbations sur les TER, RER et Intercités (Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Limoges-Toulouse, Bordeaux-Marseille), tandis que les TGV devraient circuler normalement. La RATP annonce des difficultés sur le RER B, mais un fonctionnement normal du métro. « Des perturbations sont à prévoir sur les trains régionaux », prévient la SNCF.
Aéroports : la DGAC impose un service minimum et demande aux compagnies de réduire 50 % des vols sur Nice et la Corse en soirée, affectant plus de 50 vols sur les 10.000 prévus.
Établissements scolaires : près de 30 universités et de nombreux lycées organiseront des assemblées générales, tandis que des syndicats enseignants appellent à la mobilisation. Selon Félix Stive, porte-parole de l’Union étudiante, « l’objectif est de battre Emmanuel Macron dans la rue ».
Ces interruptions auront un impact direct sur l’emploi, la productivité et la consommation, notamment en Île-de-France et dans les grandes métropoles, où les flux économiques sont concentrés.
2️⃣ Industries, commerces et manifestations
Le mouvement ne se limite pas aux services publics. Les secteurs industriels et commerciaux seront touchés :
Industrie et logistique : Amazon Brétigny-sur-Orge, ArcelorMittal Dunkerque et les raffineries de TotalEnergies (Gonfreville, Donges, Feyzin) seront perturbés. Les centrales nucléaires et l’usine Renault Ampère en Seine-Maritime sont également concernées.
Commerces : certains magasins de centre-ville fermeront préventivement pour éviter les actes de vandalisme.
Manifestations et blocages : les défilés sont annoncés à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Strasbourg et Rennes, mobilisant un grand nombre de salariés et de citoyens.
L’ampleur de la mobilisation a conduit le gouvernement à déployer 80.000 policiers et gendarmes, ce qui traduit la gravité du risque social et économique. Comme le rappelle Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, « les forces de l’ordre interviendront systématiquement pour prévenir les dégradations », signalant le potentiel coût additionnel pour l’État et les entreprises.
👁️ L’œil de l’expert : un test de plus
Cette journée de mobilisation pourrait représenter des millions d’euros de pertes pour les entreprises, en raison des fermetures, retards et perturbations logistiques. Les secteurs du transport, de l’industrie et du commerce sont particulièrement vulnérables. La prudence et l’anticipation restent les clés pour limiter l’impact financier.
Conclusion : le 10 septembre est plus qu’une journée de contestation : c’est un test économique et social pour la France, où chaque blocage ou grève se traduit par un coût tangible pour le PIB, la productivité et les revenus des entreprises. Les acteurs économiques devront mesurer la fragilité du système face à l’instabilité sociale et ajuster leurs stratégies de gestion du risque.