Après des mois de hausse continue, l’inflation semble enfin marquer un ralentissement. Selon les dernières données de l’Insee, les prix à la consommation ont crû de seulement 0,8 % en février par rapport à l’année précédente, marquant ainsi une première depuis quatre ans avec une inflation inférieure à 1 %. Cette tendance aligne plusieurs facteurs économiques, notamment la baisse notable des prix de l’énergie, en particulier de l’électricité, mais aussi un ralentissement dans les secteurs des services et des produits manufacturés. Bien que cette accalmie soit un signe positif, elle masque des disparités entre les différentes catégories de biens et services.
Le ralentissement principalement porté par l’énergie et l’électricité
Le facteur principal de cette modération est la réduction des prix de l’énergie, notamment de l’électricité. Après deux années de hausses successives, une diminution de 15 % des prix de l’électricité a été appliquée dès le 1er février pour les abonnés au tarif réglementé, touchant plus de 24 millions de foyers. C’est un phénomène inédit depuis dix ans. Pour les foyers au tarif bleu d’EDF, cela représente une baisse significative, alors même que l’inflation énergétique a été l’un des moteurs des hausses passées. Ce recul en énergie a permis de stabiliser les chiffres globaux de l’inflation et a compensé, en partie, l’augmentation des prix dans d’autres secteurs.
Les prix des produits manufacturés et de l’alimentation : une convergence complexe
Dans le même temps, certains secteurs connaissent des évolutions contrastées. Tandis que les prix des produits manufacturés ont rebondi après la période des soldes d’hiver, d’autres segments connaissent une relative stabilité ou même une baisse. Les prix des produits alimentaires, par exemple, voient un léger ralentissement comparé aux mois précédents, mais restent plus élevés qu’en février 2024. Ce phénomène témoigne des tensions persistantes dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, malgré une atténuation de certaines hausses observées précédemment.
L’inflation des services, quant à elle, connaît une légère accélération, traduisant probablement des ajustements tarifaires dans des secteurs comme le transport ou les loisirs. Cependant, sur un mois, les prix à la consommation restent globalement stables, avec une variation de 0,2 % en janvier et 0 % en février, ce qui suggère une stabilisation à court terme des coûts pour le consommateur.
L’œil de l’expert
Bien que l’inflation semble se stabiliser après plusieurs mois de pressions, la situation reste complexe. La baisse des prix de l’énergie, en particulier de l’électricité, offre un soulagement temporaire, mais certains secteurs, comme l’alimentation et les services, continuent d’afficher des hausses. À court terme, il semble que l’inflation se stabilise autour de ces niveaux faibles, mais les hausses passées pourraient toujours avoir un impact sur les budgets des ménages.
Il serait prudent pour les ménages de surveiller de près les tendances sur les prix des services et de l’alimentation, secteurs où l’inflation pourrait rester volatile. Par ailleurs, une attention particulière devrait être portée sur les évolutions des prix de l’énergie, notamment avec la fin de certaines aides gouvernementales ou l’évolution des tarifs de l’électricité.
