Accueil Marques contre vents et marées : les Français leur restent plutôt fidèles

Marques contre vents et marées : les Français leur restent plutôt fidèles

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Une fidélité qui défie la crise. Dans un contexte économique toujours tendu et un moral des ménages au plus bas, les Français font figure d’exception en Europe. Alors que l’inflation grignote leur pouvoir d’achat et que les arbitrages budgétaires deviennent incontournables, une tendance étonnante persiste : l’attachement massif aux grandes marques. C’est ce que révèle une étude du cabinet Boston Consulting Group (BCG) rendue publique le mercredi 2025-__juin__-11. Contrairement à leurs voisins européens, les consommateurs français continuent de privilégier la qualité, quitte à faire l’impasse sur d’autres postes de dépenses jugés secondaires.

Les Français sont parmi les plus pessimistes d’Europe, mais paradoxalement, ils sont aussi les plus exigeants en matière de qualité des produits

Qualité d’abord, économies ensuite : une hiérarchie très hexagonale

Alors que de nombreux pays européens voient leurs consommateurs se tourner massivement vers les marques distributeurs ou les promotions pour limiter l’impact de la hausse des prix, les ménages français continuent de bouder ces alternatives.

Selon les chiffres du BCG, la France enregistre la plus forte proportion de consommateurs affirmant acheter rarement – voire jamais – des produits de marque distributeur. Une spécificité culturelle forte, qui s’accompagne d’un regain d’intérêt pour les aliments bruts : les Français achètent davantage de fruits et légumes frais et réduisent leur consommation de plats préparés.

Cette volonté de préserver une alimentation perçue comme saine et qualitative se paie ailleurs. Les Français consentent des sacrifices budgétaires dans d’autres catégories, considérées comme non prioritaires : habillement, cosmétiques, jouets, collations ou encore alcool. Une stratégie d’arbitrage très nette, où la table reste un sanctuaire intouchable. L’étude souligne :

Le rapport des Français à la consommation reste profondément culturel : on coupe dans tout, sauf dans ce qui touche à la qualité de l’alimentation.

️ L’œil de l’expert: maintien du cap

Ce choix assumé de privilégier les marques, malgré une pression financière croissante, traduit une forme de résistance culturelle autant qu’un attachement historique à la qualité. Là où d’autres marchés s’adaptent à la crise en modifiant profondément leurs habitudes d’achat, la France maintient un cap constant sur le goût, l’authenticité et la fiabilité des produits.

Mais cette stratégie n’est pas sans conséquence : à moyen terme, la réduction des autres dépenses pourrait ralentir la reprise d’activités périphériques comme le prêt-à-porter ou les loisirs familiaux. Si la fidélité aux marques peut être une force pour certains industriels, elle risque aussi d’amplifier les fractures dans le tissu de consommation.

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