Cette envolée des prix n’est pas sans conséquence.
Quand on voit que le kilo de pêche est à presque cinq euros, je me limite… Avec de petites retraites, comment peut-on faire ?
s’interroge Marie-France, cliente à Cesson-Sévigné, en Ille-et-Vilaine. Les chiffres sont sans appel : sur dix ans, les prix des fruits ont bondi de 59 %, ceux des légumes de 64 %, alors que le salaire moyen par tête n’a progressé que de 27 %.
Résultat : les consommateurs réduisent leurs volumes.
Les abricots français sont trop chers pour mon budget… Je n’achète plus de bio
confie Jacqueline, une autre cliente interrogée. Une tendance que confirme l’association Familles Rurales, qui alerte sur « un décrochage auquel peu de consommateurs savent faire face ».
Les ménages privilégient désormais les produits les moins onéreux (bananes, pommes importées) et se détournent des circuits bio. Seule une minorité, comme Romain, accepte de payer plus cher : « C’est toujours trop cher, mais si c’est pour rémunérer un peu mieux les agriculteurs, c’est important pour tout le monde. »
Pour les producteurs, cette hausse des prix est avant tout un impératif économique.
Je suis obligé de vendre mes melons entre 4 et 5 euros pièce, alors qu’au même prix on en trouve trois d’Espagne
explique Guillaume Héry, maraîcher bio à Bruz. Les coûts de production en bio, plus élevés, se combinent cette année à une météo calamiteuse.
Nous avons eu les inondations cet hiver, puis la sécheresse au printemps. Le fruit est le produit le plus fragile… Beaucoup de quantités ont été jetées et l’offre s’est retrouvée faible, donc les prix ont grimpé
détaille Guillaume Héry. Cependant, cette flambée n’assure pas toujours une meilleure rémunération aux agriculteurs. Familles Rurales dénonce « les marges excessives des intermédiaires », en particulier celles pratiquées par la grande distribution. Selon l’association, le rapport de force déséquilibré réduit l’impact des hausses de prix sur le revenu réel des producteurs.
Cette nouvelle tension sur le prix des fruits bio illustre la fragilité structurelle de la filière alimentaire française. La combinaison d’aléas climatiques, de coûts de production en hausse et de marges intermédiaires élevées accroît le décrochage entre les prix payés par les consommateurs et la rémunération effective des producteurs.
À terme, ce phénomène risque d’accélérer le recul du bio en France, déjà mis à mal par une baisse de la demande. Pour éviter une double perte — pouvoir d’achat pour les ménages et viabilité économique pour les agriculteurs —, des solutions sont attendues : rééquilibrage des marges dans la chaîne de distribution et soutien renforcé à la transition agricole.
Spécialiste SEO et Data Analyst, Antoine Spaeter apporte à CréditNews son expertise en analyse de données et en acquisition de trafic. Avec plus de 15 années d'expérience en entrepreneuriat et en gestion de projets techniques, il s'est spécialisé dans l'interprétation des chiffres. Rigoureux et curieux, Antoine contribue également à la stratégie éditoriale de CréditNews, garantissant une approche précise et pédagogique des contenus proposés.
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