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Ryanair frappe fort : retrait de 3 aéroports français à cause de la taxe aérienne

Avion de la compagnie irlandaise Ryanair
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La guerre entre Ryanair et le gouvernement français franchit un nouveau cap. La compagnie aérienne irlandaise a annoncé mercredi 30 juillet dernier, une réduction de 13 % de sa capacité en France pour l’hiver 2025, soit 750 000 sièges supprimés, l’annulation de 25 lignes et l’arrêt de ses opérations dans trois aéroports régionaux. Une décision qui pourrait avoir de lourdes conséquences économiques sur les territoires concernés.

💰 Une taxe qui fragilise les aéroports régionaux

Ryanair a confirmé la fermeture de ses bases à Bergerac, Brive et Strasbourg, invoquant directement l’explosion de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). Triplement en mars 2025, cette taxe est passée de 2,63 € à 7,40 € pour les vols intérieurs et européens.

Cette taxe astronomique rend la France moins compétitive par rapport à d’autres pays de l’UE comme l’Irlande, l’Espagne ou la Pologne, qui n’imposent aucune taxe aérienne 

a déclaré la compagnie dans un communiqué.

Cette mesure fiscale avait déjà provoqué le départ de Ryanair de l’aéroport de Vatry (Marne) au printemps dernier. Selon l’Union des aéroports français (UAF), les compagnies low-cost – qui représentent plus de 99 % de l’activité à Beauvais, Carcassonne, Béziers et Nîmes – pourraient désormais se détourner massivement du marché français, mettant en danger tout l’écosystème des aéroports régionaux.

🚨 Un avertissement pour 2026

Michael O’Leary, le patron emblématique de Ryanair, n’a pas mâché ses mots. La compagnie prévient qu’en l’absence de mesures correctives rapides, d’autres coupes dans le réseau pourraient suivre dès l’été 2026 :

Sans action urgente, la France risque de perdre encore plus de capacité et d’investissements au profit de marchés plus compétitifs, laissant les aéroports régionaux à moitié vides

avertit Ryanair.

À l’inverse, si la taxe venait à être supprimée, la compagnie se dit prête à investir massivement : 2,5 milliards de dollars, 25 nouveaux avions et un doublement du trafic à plus de 30 millions de passagers par an. Un plan de développement qui resterait conditionné à un allègement fiscal, souligne le transporteur.

👁️ L’œil de l’expert : stop ou encore?

La décision de Ryanair illustre la fragilité des aéroports régionaux face à la fiscalité aérienne. Une taxe de quelques euros peut suffire à déplacer des centaines de milliers de passagers vers des pays plus compétitifs, avec des répercussions directes sur l’emploi local, le tourisme et l’attractivité économique.

Written by
Fabien Monvoisin

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français

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