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70.000 € : flambée des frais de scolarité des écoles de commerce

L'entrée de HEC Paris
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L’inflation touche aussi les bancs des amphithéâtres. À la rentrée 2025, HEC Paris devient la première école de commerce française à dépasser les 70.000 euros de frais de scolarité, confirmant une tendance haussière qui redéfinit le paysage de l’enseignement supérieur privé. Derrière cette escalade des coûts se cache un modèle économique en pleine transformation, où réputation et attractivité se paient au prix fort.

📈 Une inflation galopante

Selon une étude publiée par Major Prépa, le cursus complet à HEC atteint désormais 71.750 euros, contre 67.400 € l’an passé, soit une augmentation de 6 %. En 2015, le montant n’était « que » de 41.250 €, rappelle le site spécialisé. Autrement dit, en dix ans, la facture a bondi de près de 75 %.

Et la tendance ne s’arrête pas aux portes de Jouy-en-Josas. L’Essec affiche 60.300 € (+4 %), l’ESCP monte à 65.300 € (+5 %), l’Edhec grimpe à 60.880 € (+5 %) et l’EM Lyon réclame 61.100 € (+4 %). Comme le souligne Challenges, ces établissements du « top 5 » ont au moins doublé leurs tarifs en quinze ans.

Les écoles invoquent plusieurs explications : ajustement lié à l’inflation, amélioration de la rémunération des enseignants et stagnation du nombre d’étudiants. En d’autres termes, maintenir l’excellence a un coût, que l’on transfère directement aux familles et aux étudiants.

🕳 Un fossé qui se creuse avec le public

À titre de comparaison, les frais universitaires progressent en moyenne de 1,7 % en 2025, selon l’Unef. Les droits d’inscription restent plafonnés à 283 € en licence, 359 € en master et 502 € en doctorat. Même cumulée, la hausse depuis 2017 atteint +37,7 % seulement, bien loin des rythmes enregistrés dans les business schools.

Ce décalage interroge. Alors que les écoles privées adoptent une logique de positionnement premium, assimilable à celle des grandes marques de luxe, le système universitaire public tente de préserver une accessibilité minimale. Résultat : deux vitesses de financement coexistent, accentuant les inégalités d’accès aux formations d’élite.

👁️ L’œil de l’expert

La dynamique observée dans les grandes écoles traduit une mutation structurelle : elles se financent de moins en moins par des subventions publiques et de plus en plus par les étudiants eux-mêmes. 

Mais la question demeure : jusqu’où le marché peut-il absorber cette inflation ? Si le prestige attire encore, la compétition internationale – avec des universités anglo-saxonnes tout aussi chères mais mieux dotées en bourses – pourrait, à terme, fragiliser l’attractivité française.

Written by
Enzo Poulain

Conseiller financier chez FiniDeMePriver.com depuis près de 2 ans, Enzo Poulain met son expertise au service de ses clients en leur proposant des solutions sur mesure pour optimiser leur budget et simplifier la gestion de leurs finances. Doté d’un sens aigu du détail et d’un réel engagement pour le travail bien fait, Enzo partage également des astuces pratiques pour aider chacun à maintenir un budget équilibré et adapté à ses besoins.

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