La suppression de l’exonération « de minimis » constitue un tournant pour les échanges internationaux. Jusqu’ici, les colis en dessous de 800 dollars (environ 690 €) échappaient aux taxes à l’entrée du territoire américain. Désormais, chaque expédition, quelle que soit sa valeur, sera taxée.
Initialement ciblée contre les géants chinois du e-commerce tels que Shein et Temu, la mesure a été étendue à tous les pays et tous les types de transport, rendant impossible toute exception. Pour La Poste, comme pour ses homologues européens, l’absence de délai d’adaptation est un casse-tête. Dans un communiqué, l’entreprise souligne :
Malgré des discussions avec les services de la douane américaine, aucun délai n’a été accordé aux opérateurs postaux pour s’organiser et mettre en place les ajustements informatiques nécessaires.
Cette décision ne touche donc pas uniquement les grands exportateurs, mais également les particuliers, PME et artisans dont l’activité repose sur l’exportation vers le marché américain.
Sur le plan économique, les conséquences s’annoncent lourdes. Les envois vers les États-Unis, l’un des marchés les plus dynamiques pour les exportations françaises, deviennent non seulement plus complexes, mais aussi plus coûteux. Les droits de douane, applicables dès le premier euro, alourdissent considérablement les charges pour les exportateurs et réduisent la compétitivité des produits européens sur le sol américain.
Pour les opérateurs logistiques, c’est un double défi : absorber les coûts techniques liés aux nouvelles règles et gérer l’insatisfaction des clients privés d’un service stratégique. Quant aux petites entreprises, souvent dépendantes de la vente en ligne à l’international, elles se retrouvent face à une équation économique difficile.
Selon l’analyste économique Virgile Caillet :
Ce type de décision illustre la manière dont une mesure protectionniste ciblée sur des géants asiatiques peut, par ricochet, fragiliser des milliers de PME européennes.
Cette suspension d’envois par La Poste révèle l’impact des politiques protectionnistes sur les chaînes logistiques mondialisées. L’absence de délai d’adaptation fragilise autant les grands acteurs que les petits exportateurs. Si, à court terme, les consommateurs et entreprises françaises sont pénalisés, à long terme, cette décision pourrait accélérer la recherche d’alternatives logistiques et stimuler les réflexions européennes sur la souveraineté commerciale.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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