Dès l’ouverture, le CAC 40 a décroché de 1,91 %, amplifiant la baisse déjà constatée la veille (-1,59 %). Les établissements financiers français se sont retrouvés en première ligne, victimes de leur forte exposition aux titres de dette souveraine.
BNP Paribas : -6,19 %
Société Générale : -6,31 %
Crédit Agricole : -4,51 %
AXA : -6,45 %
Selon Christopher Dembik (Pictet AM) :
Ces valeurs souffrent du fait que les marchés anticipent une dégradation prochaine de la note souveraine française par les agences de notation.
Les investisseurs redoutent en effet un scénario où l’absence de majorité parlementaire et le rejet d’un plan d’économies de 44 milliards d’euros conduiraient à un nouvel affaiblissement budgétaire. Un risque systémique que les marchés ne tolèrent pas, dans un contexte déjà marqué par la volatilité mondiale.
Au-delà des valeurs boursières, c’est la dette publique française qui se retrouve directement sous tension. Le rendement à 10 ans a atteint 3,50 %, contre 3,57 % pour l’Italie, pays longtemps perçu comme le maillon faible de la zone euro. L’écart avec le Bund allemand, référence de stabilité, s’est élargi à 0,77 point, contre 0,70 la veille.
Pour Ipek Ozkardeskaya (Swissquote Bank) /
lle risque d’un nouvel effondrement du gouvernement français augmente
ce qui accroît la méfiance des marchés. L’ombre d’une dégradation par les agences de notation pèse désormais sur la trajectoire financière du pays, alors que l’Italie bénéficie paradoxalement d’une perception plus favorable, grâce à une meilleure discipline budgétaire et à des perspectives de croissance légèrement plus solides.
Dans ce contexte, le ministre de l’Économie Éric Lombard tente de rassurer :
Nous sommes à la bataille pour emporter une majorité lors du vote de confiance ; la vie politique est pleine de surprises
ais les opérateurs semblent peu enclins à miser sur un sursaut politique de dernière minute.
Cette séquence illustre à quel point les marchés financiers ne tolèrent plus l’incertitude budgétaire française. La sanction immédiate des banques et la tension sur la dette souveraine démontrent la fragilité de la position hexagonale dans la zone euro.
À court terme, un vote de confiance raté pourrait déclencher une spirale négative : hausse des taux, défiance accrue, et in fine une pression plus forte sur les finances publiques. À moyen terme, seule une clarification politique et une trajectoire budgétaire crédible permettront de restaurer la confiance des investisseurs.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
Dans le très concurrentiel univers du rap français, Jul s’impose depuis plus...
Depuis quelques années, l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA) suscite un enthousiasme...
L’entreprise Carmat, pionnière mondialement reconnue du cœur artificiel, vient d’échapper de peu...
Le groupe Brandt, figure historique de l’électroménager en France, se trouve à...