En 2024, les administrations publiques financent encore 79,4 % des dépenses de santé, malgré une légère baisse de 0,5 point, souligne la Drees. Les organismes complémentaires (mutuelles, assureurs, instituts de prévoyance) ne couvrent que 12,8 %, et les ménages contribuent à hauteur de 7,8 %, soit une augmentation marginale de 0,1 point par rapport à 2023.
Comme le précise la Drees :
Trois mesures ont participé à cette légère augmentation de la part des dépenses financées par les organismes complémentaires et les ménages : les revalorisations tarifaires des professionnels, la baisse du taux de remboursement des soins dentaires et le doublement des franchises médicales et participations forfaitaires.
En chiffres, le reste à charge moyen par habitant atteint 292 euros par an, répartis principalement sur les soins ambulatoires (133 €), les médicaments (63 €), les dispositifs médicaux (55 €) et les soins hospitaliers (40 €).
Malgré une légère augmentation, le reste à charge des ménages français reste nettement inférieur à la moyenne européenne de 14,8 % en 2023. Seuls le Luxembourg (9,7 %) et la Croatie (9,4 %) font mieux. En revanche, dans l’Est et le Sud de l’Europe, ce taux dépasse fréquemment 20 %, et peut atteindre plus de 30 % en Grèce, Lituanie et Lettonie.
Les Français paient un peu plus que leurs voisins les plus vertueux, mais bien moins que la majorité des pays de l’Union européenne
souligne Céline Martin, analyste santé à l’Observatoire des politiques sociales. Cette situation reflète l’efficacité du système de Sécurité sociale, qui couvre l’essentiel des coûts, tout en laissant une contribution modeste aux usagers, même face aux réformes des franchises médicales envisagées pour 2026.
Pour les économistes de la santé, ces chiffres montrent que le système français reste protecteur pour les ménages, mais que l’augmentation des dépenses et les ajustements des franchises pourraient progressivement accroître le reste à charge. Céline Martin note : « Si les réformes prévues entrent en vigueur, le financement direct des ménages pourrait devenir plus visible, notamment sur les soins dentaires et hospitaliers. Néanmoins, la France conserve un avantage compétitif en Europe grâce à un financement public élevé et une couverture complémentaire solide. »
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