Depuis plusieurs années, le marché du prêt-à-porter traverse une série de crises qui n’ont pas épargné IKKS. Après un plan social massif en 2023 – 200 suppressions de postes et 77 fermetures de boutiques – l’entreprise tente encore de se maintenir dans un contexte extrêmement compétitif.
La pandémie de Covid-19, la flambée des coûts de l’énergie, la montée en puissance du marché de la seconde main et la domination de l’« ultra fast fashion » portée par des géants comme Shein, ont bouleversé les habitudes de consommation et affaibli les acteurs traditionnels. À cela s’ajoute la guerre en Ukraine, où IKKS produisait une partie de ses manteaux et costumes, impactant sa chaîne d’approvisionnement.
Conséquence directe : des marges en chute libre, une trésorerie sous pression et un modèle économique qui peine à rivaliser face aux nouveaux usages d’achat plus digitaux, plus rapides et moins coûteux.
Pour tenter d’inverser la tendance, la direction avait lancé en 2024 le plan de relance baptisé « PhoenIKKS », axé sur la rationalisation du réseau de magasins et la concentration sur les segments les plus rentables. Quelques signaux positifs avaient été observés en 2025, mais insuffisants pour restaurer durablement la santé financière du groupe.
Les actionnaires américains – Avenue Capital, CarVal Investors et Marathon Asset Management – présents au capital depuis 2019, cherchent désormais à céder leurs parts. L’entreprise se retrouve donc en quête active de repreneurs, dans un contexte où la pérennité de près de 1 000 emplois, dont 400 au siège de Saint-Macaire-en-Mauges, dépendra des arbitrages à venir.
Comme le souligne Le Courrier de l’Ouest, cette recherche d’investisseurs traduit la difficulté d’un secteur « contraint de se réinventer sous la pression conjuguée des crises économiques, écologiques et technologiques ».
La mise en redressement judiciaire d’IKKS est révélatrice des failles structurelles du prêt-à-porter français, pris en étau entre la pression des coûts, la digitalisation accélérée et la concurrence mondiale des géants du low-cost. Si un repreneur solide se manifeste, l’avenir de la marque pourrait encore s’inscrire dans la relance, à condition d’adopter une stratégie centrée sur la différenciation, la durabilité et l’innovation. Faute de quoi, IKKS pourrait devenir un symbole supplémentaire de la fragilité du textile européen face aux mutations économiques mondiales.
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