À l’approche du 31 octobre, Halloween s’impose de plus en plus comme une occasion de consommation festive pour les Français. Entre décorations, costumes et bonbons, la fête ne se limite plus à un simple jeu d’enfants : elle représente un segment économique en pleine expansion, révélateur des habitudes de consommation saisonnières et du pouvoir d’achat des ménages. Selon l’étude YouGov 2024, environ 4 Français sur 10 célèbrent Halloween en général, confirmant que cette fête gagne du terrain sur le calendrier commercial hexagonal.
🕸️ Un marché florissant mais accessible
La première dépense des ménages reste la décoration intérieure et extérieure, souvent pour moins de 50 euros, mais avec un impact cumulatif significatif sur le chiffre d’affaires des enseignes spécialisées et des grandes surfaces. Les costumes, eux, constituent également un poste de dépense majeur. Pour plus d’un tiers des participants à une fête costumée, le budget ne dépasse pas 50 euros, reflétant un équilibre entre accessibilité économique et recherche d’originalité.
Près d’un tiers des Français (29 %) prévoit de participer ou d’organiser une fête costumée. Comme le soulignait OpinionWay pour Bonial en 2024, le budget moyen global pour Halloween atteint 85 euros par consommateur. Toutefois, une différence marquée entre les sexes est observée : les hommes envisageaient de dépenser 125 euros, presque deux fois plus que les femmes (64 euros). Cette variation reflète des comportements de consommation différenciés et l’importance accordée par certains aux accessoires et animations festives, qui deviennent des facteurs d’achat stratégiques pour les commerçants.
🍬 Confiseries et gourmandises : l’autre levier
Les friandises et bonbons représentent un autre pilier financier d’Halloween. La grande majorité des consommateurs dépense moins de 50 euros pour garnir les sachets des enfants ou pour les partager lors des fêtes. Les chiffres révèlent également un profil générationnel : les jeunes adultes et les familles avec enfants sont les principaux acteurs économiques de cette fête, tandis que parmi les plus de 50 ans, près de 90 % déclarent ne pas participer à Halloween.
Cette dynamique confirme qu’Halloween est plus qu’une simple tradition culturelle : c’est un segment commercial ciblé, avec des pics de ventes saisonniers qui concernent aussi bien les articles de décoration que les costumes et les confiseries. Les entreprises peuvent ainsi anticiper la demande et optimiser leurs stocks pour maximiser leurs marges sur cette période de l’année.
👁️ L’œil de l’expert
Pour les économistes et analystes de la consommation, Halloween représente un indicateur saisonnier du pouvoir d’achat et des priorités de dépenses. Comme le note OpinionWay, la fête séduit surtout les jeunes et les familles avec enfants, et les écarts de budget entre hommes et femmes mettent en lumière les disparités dans les comportements d’achat festif.
En termes financiers, même si la majorité des achats reste modeste (<50 euros par poste), l’effet cumulatif sur le marché est significatif, permettant aux enseignes de générer des ventes supplémentaires et de renforcer leur position sur la saisonnalité. Halloween illustre ainsi la convergence entre traditions culturelles et stratégies économiques, où chaque citrouille et chaque paquet de bonbons contribuent à la vitalité d’un marché saisonnier.




