Cette année, 56 % des Français déclarent vouloir restreindre leurs dépenses liées aux cadeaux de fin d’année. En cause : une inflation persistante, des loyers en hausse et des charges contraintes qui grignotent peu à peu le pouvoir d’achat. Viviane, mère célibataire interrogée par RMC, illustre ce dilemme :
Mon fils veut une PlayStation, mais je ne peux pas. J’ai d’autres priorités : les assurances, le loyer, le quotidien.
Même constat chez Marina, retraitée, qui reconnaît devoir revoir son budget à la baisse : « Je dépensais environ 400 euros à Noël, mais cette année, je vise plutôt 300. » Une réduction forcée, emblématique d’un climat de prudence généralisée, où la consommation festive devient calculée, voire symbolique.
Les chiffres traduisent cette tendance : le repli du budget cadeau est le plus fort depuis quatre ans, marquant un tournant pour les ménages comme pour les commerçants. Car derrière la magie de Noël, se joue aussi un enjeu macroéconomique majeur.
Pour les petits commerces et les enseignes locales, Noël représente une part stratégique du chiffre d’affaires. « Les fêtes, c’est près de 30 % de nos ventes annuelles. Un mois raté, et c’est toute l’année qui vacille », confie Stéphanie El Kaim, gérante d’un concept store à Alfortville.
Le ralentissement de la consommation inquiète particulièrement le secteur du commerce de détail, déjà fragilisé par la concurrence du e-commerce et la montée des achats de seconde main. Selon l’étude, 15 % des Français prévoient désormais d’offrir des cadeaux issus de plateformes d’occasion, une tendance qui s’installe durablement, portée par la recherche d’économies mais aussi par un souci écologique croissant.
Ce déplacement des dépenses reflète un changement structurel des comportements d’achat : les consommateurs arbitrent entre plaisir, raison et durabilité. Pour beaucoup, l’acte d’offrir s’accompagne désormais d’une réflexion sur la valeur réelle du bien, son impact et sa pérennité.
L’analyse de Jean-Marc Daniel, économiste à l’ESCP, met en lumière une dynamique plus profonde : « La contraction du budget de Noël n’est pas qu’une conséquence de l’inflation. Elle traduit une réorganisation des priorités et une perte de confiance dans l’avenir économique. Les ménages se recentrent sur l’essentiel et privilégient la prudence à la dépense festive. »
Ainsi, derrière les guirlandes et les vitrines illuminées, Noël 2025 s’annonce comme le baromètre d’un pouvoir d’achat sous pression, d’une économie du quotidien où la fête devient un luxe mesuré.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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