Le taux de dépôt, indicateur clé de la politique monétaire, reste fixé à 2 % depuis juillet. Cette stabilité contraste avec la Réserve fédérale américaine, qui a abaissé ses taux d’un quart de point mercredi, dans une fourchette de 3,75 % à 4 %, pour soutenir une économie américaine où le marché du travail montre des signes de fragilité.
Pour la BCE, le retour de l’inflation de 10,6 % en 2022 à près de 2 % aujourd’hui constitue une réussite, mais le maintien du statu quo traduit une approche prudente. Comme le souligne à l’AFP Michel Martinez, chef économiste Europe à la Société Générale :
Une baisse des taux pourrait intervenir en mars 2026, lorsque l’inflation devrait passer nettement sous les 2 %, tirée par la chute retardée des prix de l’énergie et la fermeté de l’euro.
Cette prudence reflète également la volonté de ne pas stimuler prématurément une économie encore exposée aux chocs extérieurs, notamment les droits de douane américains et les perturbations industrielles liées aux semi-conducteurs.
L’économie européenne reste vulnérable aux tensions internationales. Toutefois, un signal positif est venu de la Chine : après des discussions entre Donald Trump et Xi Jinping, Pékin a accepté une suspension d’un an des restrictions sur les terres rares, un soulagement pour l’industrie européenne fortement dépendante de ces matériaux stratégiques.
Sur le plan national, la situation est contrastée. Selon Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management :
Après Chypre, la France a connu la plus faible inflation de la zone euro en septembre, à 1,07 %.
Mais les économistes mettent en garde. Allianz avertit que si la BCE tolère trop longtemps de légers écarts négatifs par rapport à sa cible :
Elle risque d’être contrainte plus tard d’assouplir plus fortement sa politique ou de maintenir les taux bas plus longtemps.
Ainsi, l’équilibre entre stabilité des prix et croissance économique reste fragile, et les prochaines projections de la BCE, attendues en décembre, seront scrutées de près par les marchés.
Pour les investisseurs et les entreprises, cette période impose une gestion fine des risques, en particulier dans les secteurs sensibles aux prix de l’énergie et aux chaînes d’approvisionnement mondiales. La BCE, en gardant ses taux inchangés, mise sur une consolidation progressive, laissant la porte ouverte à des ajustements en 2026 selon l’évolution des données macroéconomiques.
Marie-Christine MALLET est dans le milieu de la finance depuis plus de 20 ans. Après avoir travaillé en banque de détails essentiellement pour la Banque de la Réunion, elle s’est lancée en tant qu’indépendante dans le courtage de crédit sur l’île de la Réunion. Elle accompagne les particuliers dans la concrétisation de leurs projets en leur proposant des solutions de financement adaptées à leurs besoins. Passionnée par l’Économie et convaincue que la connaissance est un levier d’autonomie, elle met un point d’honneur à transmettre des clés de compréhension sur la gestion budgétaire et le crédit. Contributrice régulière pour CréditNews, elle partage son expertise du terrain et son engagement local, offrant aux lecteurs des conseils pratiques et accessibles pour mieux maîtriser leurs finances.
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