Né en 1935, Claude Bébéar fait partie de ces dirigeants à l’ancienne, forgés par le travail, la discipline et une ambition sans limites. Après Polytechnique et un début de carrière discret, il prend les rênes de l’Ancienne Mutuelle de Rouen en 1975. Avec une intuition rare, il comprend que l’assurance est un secteur d’avenir et mise sur une politique de croissance externe agressive.
C’est en 1985 qu’il crée le nom Axa, symbole d’un groupe en pleine expansion. En quelques années, Bébéar multiplie les acquisitions — la Compagnie du Midi (1988) puis Equitable aux États-Unis (1991) — propulsant son entreprise parmi les leaders mondiaux de l’assurance. Cette stratégie de conquête, alliée à une gouvernance moderne, transforme Axa en modèle de réussite française à l’international, présent dans plus de 50 pays et gérant des centaines de milliards d’euros d’actifs.
Claude Bébéar n’a pas seulement bâti une entreprise, il a forgé un esprit collectif
rappelait Henri de Castries, son successeur à la présidence du groupe.
En 2000, Bébéar passe le témoin à De Castries mais reste président d’honneur jusqu’en 2013, continuant à influencer la stratégie du groupe et les grandes orientations économiques françaises. Son nom demeure indissociable de celui d’Axa, aujourd’hui valorisée plusieurs dizaines de milliards d’euros sur les marchés.
Au-delà de la sphère financière, Claude Bébéar laisse un héritage intellectuel et social considérable. À travers la Fondation Axa et l’Institut Montaigne, qu’il a inspiré, il a promu un capitalisme à visage humain, fondé sur la performance durable et la responsabilité sociétale des entreprises.
Claude Bébéar a aussi joué un rôle d’influence majeur dans la construction d’un capitalisme français moderne, capable de rivaliser avec les géants anglo-saxons sans renier ses valeurs d’origine. Son empreinte se retrouve dans la culture de gouvernance d’Axa : décentralisée, fondée sur la confiance, l’engagement et la stabilité à long terme.
En disparaissant, il laisse un vide symbolique : celui d’un chef d’entreprise humaniste, qui aura su prouver qu’on peut diriger avec autorité sans renoncer à la décence. Un héritage à méditer à l’heure où la finance mondiale recherche de nouveaux repères.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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