D’après le communiqué de l’Insee, c’est le secteur des matériels de transport qui a le plus contribué à la reprise, avec une envolée de +5,5 %, après une chute de -4,3 % en août. “Depuis juin, la construction aéronautique et spatiale est la branche la plus contributrice à la production manufacturière”, souligne l’institut.
Cette dynamique s’explique par la montée en puissance des commandes d’Airbus, la reprise du trafic aérien international et la reconstitution des carnets de commandes dans la filière spatiale. Ce secteur stratégique, soutenu par la commande publique et les investissements européens, agit aujourd’hui comme locomotive de la croissance industrielle française.
Reprise diffuse dans plusieurs branches
Le rebond ne se limite pas aux transports. Les biens d’équipement électriques, électroniques et informatiques affichent également une progression solide, signe d’un regain d’investissement productif. Les industries agroalimentaires, quant à elles, profitent d’une normalisation des coûts énergétiques et d’une demande intérieure soutenue.
L’Insee observe aussi un sursaut dans la cokéfaction et le raffinage, secteurs directement liés à la remontée du prix du pétrole et à la hausse des marges de transformation. En revanche, la situation reste contrastée dans la chimie et les matériaux de base, encore impactés par la contraction de la demande européenne.
Pour les analystes, ce rebond constitue un signal encourageant, mais pas encore un renversement de tendance. En effet, la bonne tenue de l’activité aéronautique cache des tensions dans d’autres secteurs industriels qui restent en retrait.
D’un point de vue macroéconomique, cette embellie industrielle pourrait soutenir légèrement le PIB du quatrième trimestre, mais la production manufacturière demeure en deçà de ses niveaux d’avant-crise. Les entreprises restent prudentes, freinées par un coût du capital élevé et des incertitudes persistantes sur la demande.
Si cette performance se confirme dans les prochains mois, elle pourrait marquer le retour d’un cycle d’investissement industriel, notamment dans les filières exportatrices et énergétiques. Mais sans soutien structurel, la reprise risque d’être éphémère.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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