Le chauffage n’est plus un simple confort, mais un levier stratégique de l’immobilier résidentiel. Selon une enquête nationale menée par Rothelec le 29 septembre 2025, 91 % des futurs acheteurs considèrent le dispositif de chauffage comme un critère déterminant dans leur décision. Dans un contexte où les logements mal classés au DPE subissent des décotes pouvant atteindre 15 %, l’efficacité énergétique devient un facteur central pour acheter, vendre ou louer. Comme le souligne Rothelec :
Le chauffage n’est plus un détail technique, il influence directement la valorisation et la fluidité du marché.
🌡 Chauffage : vrai levier de négociation
L’étude montre que 54 % des acheteurs examinent systématiquement le chauffage, tandis que 37 % l’évaluent en fonction de l’ancienneté du logement. À l’inverse, seulement 9 % le jugent secondaire. Pour près de la moitié des sondés (49 %), le type de chauffage est essentiel dans la décision d’achat, et 43 % le considèrent comme moyennement décisif.
La dimension réglementaire renforce cette vigilance. Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G au DPE ne peuvent plus être loués, et une performance énergétique insuffisante peut réduire la valeur d’un bien jusqu’à 15 %. Dans ce contexte, un chauffage performant devient un argument commercial et un levier de négociation, surtout après l’annonce gouvernementale de baisse de 10 à 15 % du prix de l’électricité en février 2025, qui rend les systèmes économes encore plus attractifs.
Les biens énergivores subissent déjà des conséquences concrètes : les passoires thermiques peuvent perdre jusqu’à 14 % de leur valeur, tandis qu’un chauffage moderne facilite la location, selon 83 % des Français. Parmi les systèmes jugés les plus efficaces pour vendre, la pompe à chaleur arrive en tête (76 %), suivie du chauffage électrique moderne (68 %) et du bois/pellets (59 %).
🏘 Rénover pour sécuriser le rendement
Face à ces exigences, les propriétaires sont prêts à investir : 65 % envisagent de moderniser leur chauffage, dont 48 % immédiatement et 17 % pour alléger les charges locatives. 32 % attendraient une obligation réglementaire, et seulement 3 % jugent ce chantier secondaire.
L’étude révèle que 53 % des Français placent le chauffage en tête des priorités de rénovation, devant cuisine, salle de bain ou isolation. La réglementation agit comme un moteur : 82 % des propriétaires se sentent incités à changer leur système, 38 % directement et 44 % préfèrent d’abord renforcer l’isolation. Seuls 17 % repoussent la décision.
Le chauffage devient ainsi un levier économique pour les bailleurs, réduisant la vacance locative et sécurisant le rendement des investissements immobiliers.
👁 Œil de l’expert
Le chauffage est désormais un facteur de compétitivité sur le marché résidentiel français. Il impacte à la fois la valorisation des biens et la rapidité de leur mise en location ou vente. Pour les investisseurs et propriétaires, investir dans un système performant n’est plus optionnel : c’est un choix stratégique pour limiter les décotes, attirer les locataires et anticiper les réglementations énergétiques futures. Dans un contexte de transition énergétique et de marché exigeant, le chauffage devient un indicateur clé de rentabilité et de valorisation.