L’Institut national de la statistique précise que la hausse des dépenses mensuelles s’explique principalement par un rebond de l’énergie. Après un léger recul en août (-0,1 %), les dépenses en énergie ont progressé de 0,5 %, stimulées par une consommation accrue de gaz et un fort rebond du super sans plomb. Selon l’Insee, « les variations saisonnières et climatiques influencent directement le portefeuille des ménages », rappelant que le deuxième trimestre avait été marqué par une consommation d’énergie exceptionnellement faible en raison de températures clémentes.
La consommation alimentaire repart également à la hausse (+0,2 %), portée par les achats en boulangerie-pâtisserie et en produits alimentaires divers, malgré un recul des boissons. Le tabac, en revanche, continue de subir un désintérêt marqué, avec une baisse pour le cinquième mois consécutif.
En parallèle, les biens fabriqués montrent des signes de ralentissement. La progression globale n’atteint que +0,3 % en septembre, contre +0,5 % en août, avec un ralentissement net dans l’habillement-textile (+0,1 % après +2,6 %). Cependant, sur l’ensemble du troisième trimestre 2025, la consommation de biens manufacturés reste positive (+0,3 %), tandis que l’alimentation recule légèrement (-1,0 %) et que l’énergie s’accélère (+1,3 %), confirmant le rôle central des charges énergétiques dans le budget des ménages.
Cette tendance illustre une réallocation des dépenses : les Français dépensent davantage pour maintenir leur niveau de confort énergétique et alimentaire, alors que la consommation de biens de loisirs ou de vêtements se tempère.
Pour les économistes, la hausse des dépenses en énergie et alimentation masque une fragilité sous-jacente. Comme le souligne un analyste de l’Insee : « La croissance de la consommation des ménages reste concentrée sur des postes contraints, comme l’énergie et l’alimentation, et moins sur des biens manufacturés ou non essentiels ».
Cette dynamique pourrait limiter l’effet multiplicateur sur l’économie si elle se poursuit, car elle témoigne d’un arbitrage budgétaire forcé : les ménages réallouent leur budget vers les postes incontournables au détriment des achats discrétionnaires.
Les secteurs de l’habillement, des biens manufacturés et du loisir devront donc surveiller de près l’évolution de la consommation. Une politique de soutien ciblée et des mesures fiscales incitatives pourraient être nécessaires pour maintenir une croissance intérieure solide et durable.
En résumé, la consommation française progresse encore en septembre, mais elle reste dépendante des postes obligatoires, ce qui appelle à la prudence pour les prévisions économiques et financières à court terme.
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