La dynamique entrepreneuriale française atteint de nouveaux sommets : selon l’Insee, le mois de juillet 2025 a enregistré un nombre record de créations d’entreprises, confirmant la résilience et l’attractivité du tissu économique national. Avec 99 632 nouvelles structures sur un mois, la progression est portée par les secteurs du commerce, de la santé et des services aux entreprises, malgré des replis observés dans l’industrie et la construction.
📊 Un rebond généralisé mais contrasté
En juillet, les micro-entreprises continuent de tirer la croissance, avec 65 413 créations (+1,1 %), tandis que les sociétés classiques enregistrent 25 178 nouvelles immatriculations (+0,4 %). Les entreprises individuelles, elles, reculent légèrement (-1,4 %), reflétant la prudence des entrepreneurs traditionnels.
L’Insee souligne des performances sectorielles contrastées :
Commerce : +4,9 %, après un recul en juin, porté par la vente à distance et les catalogues spécialisés.
Enseignement, santé, action sociale : +2,7 %, confirmant un regain d’activité dans les services essentiels.
Activités de soutien aux entreprises : +1,8 %, poursuivant la tendance haussière observée le mois précédent.
En revanche, certains secteurs restent fragilisés :
Construction : -2,4 % sur le mois, malgré une progression exceptionnelle en juin (+13,3 %).
Industrie : recul marqué de -11,4 %, signe d’un ajustement après un rebond antérieur.
Ces chiffres montrent un repositionnement stratégique des entrepreneurs, qui privilégient les secteurs à forte demande ou à croissance rapide, au détriment des filières plus cycliques ou sensibles aux fluctuations économiques.
📈 Une tendance solide sur 3 & 12 mois
Sur la période mai-juillet 2025, le cumul des créations affiche +4,2 % par rapport à 2024, principalement grâce au commerce (+6 300 créations, dont 2 900 dans la vente à distance). La construction reste toutefois en retrait sur trois mois (-1 100 créations).
Sur douze mois (août 2024 – juillet 2025), le nombre total d’entreprises créées est quasi stable (-0,02 %). Les données détaillées montrent :
Une baisse de 12,1 % des entreprises individuelles classiques, reflet d’un changement de profil des créateurs.
Une progression des micro-entrepreneurs (+0,9 %) et des sociétés (+1,9 %), confirmant l’essor des structures plus formalisées et évolutives.
Selon l’Insee, « le dynamisme se concentre désormais sur les sociétés et micro-entreprises, tandis que les entreprises individuelles traditionnelles déclinent », soulignant un changement structurel du paysage entrepreneurial français.
👁 L’œil de l’expert : un signal positif
Ce record historique en juillet traduit la résilience de l’économie française face aux incertitudes macroéconomiques. La montée des micro-entrepreneurs et des sociétés montre que les entrepreneurs s’adaptent aux besoins du marché, en privilégiant les secteurs porteurs et les modèles flexibles. Pour les investisseurs et les acteurs financiers, cette évolution est un signal positif sur la vitalité de l’écosystème économique, mais elle nécessite une veille sectorielle afin d’anticiper les replis dans l’industrie et la construction.
