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Crédit immobilier : pourquoi c’est (encore) le bon moment pour emprunter

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Le calme est revenu sur le front des taux immobiliers. Après deux ans de turbulences, les banques semblent avoir atteint un point d’équilibre. Pour les candidats à l’achat, l’heure n’est plus à l’attente, mais à l’action. Depuis trois mois consécutifs, les barèmes bancaires n’évoluent plus. Les taux se figent autour de 3 %, confirmant un palier que de nombreux professionnels considèrent désormais comme durable. Dans ce contexte, le choix de repousser une offre de prêt en espérant une baisse supplémentaire pourrait coûter cher — notamment en pleine période estivale, où les délais s’allongent et les équipes se raréfient.

Entre stabilisation des marchés, conditions encore accessibles pour les bons profils, et stratégies bancaires tournées vers la conquête client, les emprunteurs avertis ont une carte à jouer — mais tous ne pourront pas la saisir.

Une stabilité trompeuse… mais propice à l’action

Depuis trois mois, les taux immobiliers semblent donc avoir trouvé leur plancher. D’après les barèmes transmis début juillet aux courtiers, les niveaux moyens s’établissent à 3,10 % sur 15 ans, 3,20 % sur 20 ans et 3,30 % sur 25 ans, indique Fabien MONVOISIN, CEO  de Crédit Conseil de France:

Nous sommes à nouveau sur des taux qu’on peut qualifier de « standard« , après la période 2019-2021 et ses taux historiquement bas. Rappelez vous ces prêt sur 20 ans à moins de 1%!!! Cette période est derrière nous et nous sommes sans doute aujourd’hui sur un plancher qui ne devrait pas évoluer au cours des prochains mois. Il est donc temps d’agir pour celles et ceux qui souhaitent acheter un bien immobilier

Une analyse confirmée par Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, qui répond à Capital :

Les banques n’ont aucun intérêt à baisser leurs taux puisque la demande des acquéreurs est là!

Le marché du crédit immobilier est sur la reprise; une dynamique qui confirme que la machine immobilière redémarre doucement, et que les candidats à l’achat seraient bien avisés d’agir avant un possible nouveau retournement. car tout laisse à penser que les taux ne baisseront plus davantage au cours des prochains, bien au contraire…. L’environnement national et international, en général, laisse peu de doute sur ce sujet.

️ L’été, un faux-ami pour les emprunteurs

Si vous envisagez donc de signer un prêt immobilier, ne misez pas sur l’attentisme en espérant une hypothétique baisse d’ici septembre. Fabien MONVOISIN revient sur le niveau de l’OAT à 10 ans qui stagne à 3,2 %. C’est le taux auquel la France emprunte pour financer sa dette; c’est aussi un taux référent permettant aux banques d’établir leurs politiques tarifaires:

Avec un OAT 10 ans à ce 3,20 %, c’est moins de marge bancaire pour les établissements de crédits. La baisse des taux d’usure du 1er juillet dernier vient donc encore plus contraindre l’équation. Avec moins de marge, les banques sont, soit moins encline à baisser leurs taux, soit moins disposées à prendre certains profils clients plus risqués.

Ajoutez à cela la faible disponibilité des équipes bancaires pendant les congés estivaux, et vous obtenez un cocktail risqué pour les emprunteurs : les délais s’allongent, les dossiers stagnent, et certains peuvent rater la signature notariale faute de financement débloqué à temps.

Des taux négociables… mais pour les meilleurs dossiers

Certes, les taux affichés se stabilisent, mais des décotes existent pour les profils les plus solides. Selon Fabien MONVOISIN toujours, certains emprunteurs parviennent quand même à décrocher des prêts à 2,80 % sur 15 ans ou à 2,90 % sur 20 ans, mais cela concerne uniquement les dossiers avec d’excellents profils:

  • Revenus pérennes et confortables
  • Un apport significatif
  • Des comptes bancaires sans incidents
  • Dans l’ancien, un excellent DPE (Diagnostic de Performance Energétique)

Les banques restent cependant offensives, notamment vis-à-vis des primo-accédants, un public stratégique pour l’équipement en produits annexes (épargne, assurance, etc.). Alors que certaines offres préférentielles devaient initialement s’achever à fin juin, plusieurs établissements les prolongent jusqu’en décembre : taux bonifiés, doublement du PTZ, voire offres internes sur mesure. N’oublions pas que les banques, après des années de disette, restent en conquête de nouveaux clients, et encore plus de primo-accédants. Ce qui signifie que les emprunteurs bien accompagnés et dotés d’un bon profil peuvent encore tirer leur épingle du jeu, notamment via des courtiers aguerris.

L’œil de l’expert : une reprise à deux vitesses

Si la stabilité des taux constitue une aubaine relative pour les emprunteurs solides, elle cache une polarisation croissante du marché. D’un côté, les profils aisés bénéficient de décotes personnalisées, de conseils optimisés, et d’un accès fluide au crédit. De l’autre, les ménages modestes ou plus fragiles restent exposés à l’exclusion bancaire : refus de financement, conditions plus restrictives, ou encore incapacité à monter un apport suffisant.

Dans ce contexte, le rôle du conseil financier devient plus crucial que jamais pour permettre aux emprunteurs d’optimiser leur financement et d’éviter les pièges d’un marché redevenu exigeant.

Written by
Morgane Cariou

Rédactrice web au sein du Groupe Win'Up, Morgane rédige des contenus d'actualité sur l'épargne, les finances personnelles, les impôts et assure également la mise à jour du site pour optimiser votre navigation.

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