Depuis octobre 2024, la note de la France est déjà placée sous surveillance. Actuellement notée A-, elle pourrait être abaissée d’un cran, un signal clair d’érosion de la crédibilité financière du pays. Cette dégradation serait justifiée par un endettement structurel massif et une trajectoire budgétaire incertaine, aggravés par les turbulences politiques.
Comme l’explique l’économiste Christopher Dembik, cité par Europe 1 :
Fitch va dégrader la note française avec l’instabilité politique et les incertitudes sur la trajectoire budgétaire.
Le plan d’économies de 44 milliards d’euros, déjà contesté, pourrait être remis en cause si le gouvernement tombait, accentuant le doute sur la capacité de la France à réduire son déficit.
Un abaissement de notation signifierait pour l’État des conditions de financement moins favorables et une réputation écornée vis-à-vis de ses partenaires européens.
Les investisseurs semblent avoir anticipé le scénario d’un déclassement. Les taux d’intérêt français à 10 ans ont déjà franchi la barre des 3,5 % début septembre, contre 3,2 % en août. Cette hausse reflète une prime de risque accrue, conséquence directe de l’incertitude politique et budgétaire.
Si la décision de Fitch ne devrait pas provoquer un choc immédiat, un blocage institutionnel prolongé ferait grimper davantage le coût de la dette, déjà l’une des plus lourdes de la zone euro. Ce renchérissement pèserait directement sur le budget de l’État et, par ricochet, sur les marges de manœuvre fiscales, dans un contexte où la croissance reste faible et l’inflation modérée.
Au-delà des marchés, le verdict de Fitch enverra aussi un signal politique fort à Bruxelles. Une France affaiblie pourrait se voir rappelée à l’ordre par la Commission européenne, alors que le Pacte de stabilité exige un retour progressif sous les 3 % de déficit public.
La concomitance entre crise politique et décision de Fitch expose la France à un risque double : perdre la confiance des marchés tout en se fragilisant dans l’arène européenne. Même si une partie de la dégradation est déjà intégrée dans les prix, la trajectoire à moyen terme dépendra de la capacité du futur exécutif à restaurer la crédibilité budgétaire.
En clair, si la notation baisse et que l’instabilité persiste, la France pourrait entrer dans un cercle vicieux : hausse du coût de la dette → réduction des marges budgétaires → tensions sociales accrues. Le mois de septembre sera donc déterminant pour savoir si le pays parvient à enrayer cette spirale ou s’il s’enfonce dans une zone de turbulence durable.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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