Depuis mars 2025, les taux des crédits immobiliers semblaient avoir retrouvé une stabilité. L’Observatoire Crédit Logement/CSA les évalue en moyenne à 3,08 % en août, un niveau bien inférieur au pic de 4,2 % enregistré fin 2023, avant les baisses successives de la Banque centrale européenne.
Mais cette accalmie pourrait n’être qu’une parenthèse. Car les tensions politiques et budgétaires fragilisent la signature de la France sur les marchés. Début août, l’État empruntait encore à 3,2 % sur dix ans ; début septembre, les investisseurs exigeaient déjà plus de 3,5 %. Et comme l’explique Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG :
Si une banque peut obtenir 3,5 % en prêtant à l’État, elle préférera cette option, sauf si un particulier lui propose un rendement équivalent.
Autrement dit, la hausse des taux souverains crée une pression mécanique sur le crédit immobilier.
Le lien entre dette publique et crédit immobilier est avant tout une affaire de financement. Les banques, pour octroyer des prêts, empruntent elles-mêmes sur les marchés. Or, comme le souligne Éric Dor, « le taux exigé par les investisseurs pour prêter à une banque correspond généralement à celui obtenu auprès de l’État, augmenté d’une prime de risque ».
Résultat : si les marchés jugent la dette française plus risquée, les conditions de financement des banques se renchérissent, et ce coût est inévitablement répercuté sur les emprunteurs.
Plus la dette publique inquiète, plus les crédits immobiliers deviennent chers.
Cette mécanique pourrait raviver le spectre d’une hausse des mensualités pour les ménages, à un moment où le marché immobilier tente péniblement de se redresser après deux années de ralentissement marqué.
La dette française agit comme un thermomètre invisible pour l’économie réelle. Chaque hausse de taux sur les obligations d’État se propage rapidement jusqu’aux crédits immobiliers, fragilisant l’accès à la propriété et freinant la consommation. Si la situation politique accentue encore la défiance des investisseurs, les ménages risquent de payer la facture à travers des conditions de financement plus dures.
En clair : la stabilité budgétaire et politique n’est pas seulement une affaire d’État, elle conditionne aussi le pouvoir d’achat des Français.
Conseiller financier chez FiniDeMePriver.com depuis près de 2 ans, Enzo Poulain met son expertise au service de ses clients en leur proposant des solutions sur mesure pour optimiser leur budget et simplifier la gestion de leurs finances. Doté d’un sens aigu du détail et d’un réel engagement pour le travail bien fait, Enzo partage également des astuces pratiques pour aider chacun à maintenir un budget équilibré et adapté à ses besoins.
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