Si les États émettent davantage de dette, c’est parce que les besoins de financement publics explosent, dans un contexte marqué par la hausse des dépenses sociales, la transition énergétique et la montée des taux d’intérêt. Mais la capacité des marchés à absorber un tel volume devient une question centrale.
L’OCDE observe un glissement préoccupant dans la répartition des porteurs de dette. Après avoir culminé à 16 000 milliards de dollars en 2021, le stock d’obligations souveraines détenues par les banques centrales ne cesse de se contracter, tombant à 11 000 milliards en 2025. Leur part est passée de 29 % en 2021 à seulement 19 % en 2024. Dans le même temps, la charge repose davantage sur les ménages, dont la détention est passée de 5 % à 11 %, et sur les investisseurs étrangers, désormais à 34 % contre 29 % trois ans plus tôt.
Comme le souligne le rapport de l’OCDE :
Du fait du resserrement quantitatif et des besoins de financement élevés, un volume record d’obligations souveraines doit être absorbé par le marché.
Une situation inédite : l’offre nette d’emprunts à taux fixe proposée aux investisseurs dépassera pour la première fois 3 000 milliards de dollars en 2025, alors qu’elle était en moyenne nulle entre 2015 et 2019, et même négative en 2020.
L’endettement souverain atteint un seuil critique : la demande des marchés reste solide, mais elle pourrait ne plus suffire face à cette offre pléthorique. Le recul des banques centrales comme acheteurs structurels accentue la dépendance aux capitaux privés et étrangers, avec le risque d’une hausse durable des taux si les investisseurs exigent une prime plus élevée pour absorber ce surplus.
En clair, les États se retrouvent dans une course contre la montre : financer leurs déficits tout en rassurant des marchés devenus plus volatils. 2025 pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère, où l’accès au crédit public ne sera plus une évidence mais un enjeu stratégique majeur pour la stabilité économique mondiale. 🌍
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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