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Photo d'un homme qui constate tardivement la présence d'abonnements fantômes
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Abonnements fantômes : ces dépenses invisibles qui grèvent le budget des Français

Streaming, salles de sport, assurances… Ces services que les Français continuent de payer sans les utiliser pèsent lourdement dans les dépenses du quotidien. Une négligence coûteuse qui interroge nos habitudes de consommation.

🧾 Une épidémie silencieuse d’abonnements fantômes

Netflix, Spotify, salle de sport, logiciel en ligne, presse numérique… Autant de services auxquels des millions de Français sont abonnés, parfois sans même le savoir. Selon une étude Ipsos commandée par Papernest, près de 40 % des Français reconnaissent aujourd’hui payer pour des abonnements qu’ils n’utilisent plus.

Et la liste est longue. Outre les plateformes de streaming souvent accusées de cannibaliser le temps libre, de nombreux consommateurs restent inscrits à des salles de sport désertées depuis des mois, ou à des assurances souscrites par défaut lors de l’achat d’un téléphone ou d’un appareil électroménager.

Dans le monde de l’entreprise aussi, le gaspillage est bien réel : une étude de Spendesk révèle que jusqu’à 30 % des logiciels SaaS souscrits ne sont jamais utilisés. Des licences oubliées qui peuvent représenter plusieurs milliers d’euros par mois, en pure perte.

💳 Une facture invisible mais bien réelle

Ces « abonnements dormants » ne pèsent pas qu’en théorie. En pratique, un abonnement de 9,99 € par mois non utilisé représente une perte de près de 120 € par an. Multipliez par trois ou quatre services inactifs, et la facture devient préoccupante. Certaines familles déboursent ainsi plus de 500 € par an sans en tirer le moindre bénéfice.

Un phénomène qui touche toutes les tranches d’âge, mais qui prend un relief particulier chez les 40-55 ans, plus susceptibles de cumuler des abonnements familiaux ou professionnels. Entre mutuelles, assurances annexes, services cloud, et applications mobiles souscrites pour leurs enfants, cette tranche d’âge devient sans s’en rendre compte l’une des plus exposées au gaspillage par abonnement.

On observe une vraie déconnexion entre l’usage réel et la perception de la dépense. Beaucoup de consommateurs ne scrutent pas en détail leurs relevés bancaires et laissent filer ces dépenses automatiques.

commente un expert de la consommation chez Papernest

👁 L’œil de l’expert : reprendre le pouvoir sur ses abonnements

Ces résultats appellent à une prise de conscience. À l’heure où le pouvoir d’achat est plus que jamais une préoccupation nationale, traquer les abonnements inutiles devrait devenir un réflexe. Des applications comme Papernest, AboAlarm ou Ideel permettent désormais d’identifier, catégoriser et résilier automatiquement les services non utilisés. Une démarche salutaire pour ceux qui veulent retrouver la maîtrise de leur budget sans attendre.

Plus largement, ces abonnements fantômes soulignent les failles d’un modèle économique fondé sur la récurrence silencieuse. L'économie de l’abonnement, qui repose sur l’oubli ou l’inertie des consommateurs, interroge nos choix, mais aussi notre capacité à reprendre le contrôle sur notre consommation numérique. 

À propos de l'auteur

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français