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Photo de parasols jaune déployés sous un ciel bleu sans aucun nuage, en France
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Vacances d’été 2025 : des Français plus économes, mais toujours décidés à partir

Moins loin, moins cher, mais pas sans partir : alors que l’été 2025 approche, les intentions de départ des Français témoignent d’un paradoxe : le budget vacances recule, mais la volonté de voyager résiste. D’après le dernier baromètre Sofinscope réalisé par OpinionWay pour Sofinco, plus de la moitié des Français (55 %) envisage encore de prendre quelques jours de congé. Une proportion en léger recul par rapport à 2024 (58 %), mais qui confirme que les vacances demeurent un poste essentiel du bien-être familial. Toutefois, face à la pression budgétaire persistante et aux arbitrages de consommation, les séjours estivaux prennent une nouvelle forme, plus courte, plus anticipée et plus raisonnée 🌱.

🏖 Un budget en repli face à une conjoncture qui pèse toujours sur les ménages

Le ralentissement de l’inflation n’aura pas suffi à inverser la tendance : le budget alloué aux vacances estivales continue de baisser pour la quatrième année consécutive. En 2025, les foyers français comptent dépenser 1 598 euros en moyenne, soit 99 euros de moins qu’en 2024. Un montant également bien en deçà des 1 820 euros estimés par le sondage AFT/Ipsos pour cette même année.

Le nombre de départs reste relativement stable, mais la durée des séjours se réduit : la plupart des vacanciers optent pour une à deux semaines maximum, loin des longues parenthèses estivales d’antan.

Derrière ces chiffres, une réalité financière : 73 % des Français estiment que partir en vacances représente un véritable effort budgétaire, et 64 % de ceux qui y renoncent invoquent un motif financier – un chiffre en hausse de trois points par rapport à 2024. Une tendance révélatrice d’un pouvoir d’achat fragilisé, malgré des indicateurs macroéconomiques légèrement plus rassurants.

♻️ Des vacances plus sobres, mais aussi plus responsables et planifiées 

Face à ces contraintes, les Français n’abandonnent pas leurs envies d’évasion, mais modifient profondément leurs comportements de consommation touristique. D’après le baromètre Sofinscope, 50 % des répondants se disent prêts à rogner sur d’autres postes de dépenses pour pouvoir s’offrir un départ estival. Un tiers anticipe le coût de ses vacances en épargnant régulièrement, tandis que 60 % fixent un budget précis en amont, signe d’une gestion plus rigoureuse.

Autre tendance forte : le choix du hors-saison. La moitié des vacanciers envisage de partir en dehors des traditionnelles périodes de pointe, pour réduire les coûts et éviter la saturation.

Mais l’arbitrage financier ne fait pas tout. L’écologie devient un critère déterminant dans les décisions de voyage. Un Français sur deux refuse désormais l’idée de voyager « à tout prix », en négligeant l’impact environnemental. Plus encore, 27 % des sondés se déclarent prêts à augmenter leur budget pour adopter des pratiques plus vertes, comme privilégier le train, opter pour des hébergements éco-labellisés ou limiter les distances.

👁 L’œil de l’expert : une nouvelle culture des vacances

Le profil du vacancier français est en pleine mutation : moins consommateur, plus conscient et mieux préparé. La contraction des budgets ne sonne pas le glas du voyage, mais inaugure une nouvelle manière de partir, à la croisée de l’économie et de l’écologie.

Cette hybridation entre contraintes financières et préoccupations climatiques pourrait bien redessiner en profondeur l’industrie du tourisme. À condition que les professionnels sachent répondre à ces attentes avec des offres flexibles, durables et accessibles.

À propos de l'auteur

Responsable du développement commercial au sein du Groupe Win'Up, Vanessa accompagne des entrepreneurs dans leur projet de création et participe au développement de la notoriété des enseignes du groupe. Sensible aux sujets économiques et financiers, Vanessa partage son avis sur les actualités.