Sans surprise, la BCE atteint son plus haut depuis 2011, avec une nouvelle augmentation

Voilà un an que la Banque Centrale Européenne a engagé son marathon anti-inflationniste, à coup d’augmentations de ses taux (4 points en un an), pour atteindre, en ce mois d’août, son niveau le plus haut enregistrés depuis 2011.

💡 Une inflation loin des objectifs

La BCE relève sont taux de dépôt à 3,75% et reste vent-debout face à l’inflation. L’institution porte également à 4,25% son taux « refi » (le taux de refinancement des banques auprès de la BCE).

Emboîtant le pas de la Banque Fédérale Américaine (FED) qui a relevé son taux directeur de 0,25% à 5,5% la veille (mercredi 26 juillet 2023), la Banque Centrale Européenne (BCE) a relevé, ce jeudi 27 juillet, ses taux directeurs de 0,25 point pour renforcer sa lutte contre une inflation décidément difficile à juguler. 

On rappelle que le tassement de l’inflation à 5,5% ces dernières semaines est avant tout le fruit d’un contentement des prix de l’énergie. Les prix liés à l’alimentaire et aux produits manufacturés restant pour eux encore très soutenus et au-delà des prévisions pré-estivales. 

Nous restons de ce fait bien loin des objectifs de 2% fixés par la BCE…

📣 Des effets qui se font sentir sur l’économie

Christine Lagarde l’avait annoncé lors de son allocution de juin, c’est donc sans surprise que l’annonce de cette nouvelle augmentation est tombée ce jour. Pour autant, la politique de resserrement monétaire commence à peser sur l’économie européenne. 

Une économie qui est entrée en récession depuis ce début d’année 2023, mais aussi un effondrement de l’offre de crédits, tant aux particuliers qu’aux professionnels. Les contraintes de marges liées à des taux de refinancement très élevés, le durcissement des critères d’octroi des banques, mais aussi le renchérissement du coût des crédits viennent porter un coup à la santé économique des pays de la zone Euro.

En freinant ainsi la croissance économique, la BCE cherche à contenir la surchauffe tant sur les prix manufacturés que sur les salaires, de sorte à freiner la poussée inflationniste que traverse la zone. 

Il faut maintenant espérer que ces actions permettront un retour à la normale au plus vite, de sorte à désenclaver la crise bancaire qui secoue bon nombre de pays européens et la France en premier lieu.