Le mois de juin marque le quatrième mois consécutif de progression des autorisations, un signal positif pour le secteur. Parmi les logements autorisés, 11 500 maisons individuelles (+8,9 %) et 21 400 logements collectifs (+6,3 %).
Ces chiffres traduisent un frémissement, mais le marché reste fragile
observe le ministère.
Sur douze mois glissants, le contraste reste saisissant : 352 400 logements ont été autorisés entre juillet 2024 et juin 2025, soit 24 % de moins qu’avant la crise sanitaire (mars 2019 – février 2020). Même constat du côté des mises en chantier, traditionnellement corrélées aux permis : 26 000 logements ont démarré en juin, un rebond de 26,4 % sur un mois, mais une baisse de 26 % sur un an par rapport aux volumes d’avant-Covid.
Cette situation reflète une tendance de fond. Depuis le pic de l’été 2022, où 532 300 logements avaient été autorisés sur un an, le secteur enchaîne les trimestres difficiles. Certes, les 186 700 permis délivrés depuis janvier 2025 affichent une hausse de 12,8 % par rapport à 2024, mais le niveau reste insuffisant pour répondre à la demande nationale.
Si le nombre d’autorisations repart timidement à la hausse, le secteur reste englué dans une crise multifactorielle. La flambée des prix des matériaux, la remontée rapide des taux d’intérêt et la suppression progressive des aides à l’investissement locatif continuent de pénaliser les projets.
Beaucoup de programmes restent gelés faute de financement ou de rentabilité
rappelle un acteur du secteur.
Pour tenter d’enrayer la spirale, deux parlementaires ont remis fin juin un rapport au gouvernement. Ils y recommandent des mesures fiscales ciblées afin de réattirer les investisseurs dans le neuf. Objectif : relancer un marché qui peine à retrouver son rythme et où la demande reste pourtant soutenue.
Cette reprise timide des permis de construire et des mises en chantier montre que le secteur n’a pas encore trouvé son point d’équilibre. Le redémarrage dépendra largement des conditions de financement et de la capacité des pouvoirs publics à stimuler la production via des mesures incitatives. À court terme, les acteurs anticipent un marché encore tendu, avec un déficit de logements neufs qui continuera de peser sur les prix.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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