La Fédération des promoteurs immobiliers n’a pas tardé à commenter les dernières données publiées par le Ministère de la Transition Ecologique, ce mardi 29 octobre, en évoquant d’ores et déjà la « chronique d’une catastrophe annoncée ». Le secteur a atteint un nouveau plus bas, avec le nouveau recul des permis de construire et des mises en chantier en septembre dernier.
Du jamais vu depuis 2000
Même si les données sont encore provisoires, nous comprenons bien que le secteur de l’immobilier neuf reste englué dans une crise sans précédent. Pour le mois de septembre dernier, le nombre de permis de construire a de nouveau reculé de 2 ,1% sur un mois, pour atterrir à seulement 26 000 logements. Sur un an, ce recul atteint près de 10% (9,4%). C’est un plus bas jamais enregistré depuis 2015. Cela porte le nombre de permis de construire à 337.100, entre octobre 2023 et septembre dernier.
Pire, mais sans surprise, le nombre de mises en chantier de logements a péniblement atteint 18.900 unités en septembre, en repli de 9,8% sur un seul mois. C’est le niveau de démarrage de chantiers de logements le plus bas depuis 2000, en recul de 19,7% sur un an, pour atteindre 264.000 unités.
Des raisons d’espérer une sortie de crise ?
Les raisons de cette grave crise, nous les connaissons : augmentation des prix des matériaux, augmentation des coût de construction liées aux nouvelles normes environnementales, augmentation du coût du crédit qui a fortement impacté la capacité d’investissement des ménages français et plus particulièrement des primo-accédants, et enfin diminutions des dispositifs fiscaux pour soutenir l’investissement locatif, et donc l’immobilier neuf. La Fédération Française du Bâtiment table jusqu’à 400.000 destructions d’emplois d’ici juin 2025, si cette tendance ne change pas.
Le nouveau gouvernement, conscient de devoir trouver des ressorts pour tenter de sortir de cette mauvaise passe, mais avec une gestion de la dette qui vient compromettre tout nouveau cadeau fiscal pour les futurs acquéreurs, cherche du côté du PTZ (Prêt à Taux Zéro). Les représentants parlementaires étudient actuellement la possible généralisation du PTZ sur tout le territoire national, pour les logements neufs et anciens, qu’ils soient collectifs ou individuels. Mais cette mesure ne sera jamais suffisante pour inverser une courbe qui continue de plonger le neuf dans les bas-fonds.
