Le mois de septembre rime souvent avec rentrée scolaire… mais aussi avec rentrée fiscale. En 2025, les contribuables français voient arriver deux échéances majeures : la mise à jour des avis de taxe foncière et le règlement du solde de l’impôt sur le revenu. Si la hausse de la fiscalité locale reste modérée cette année, les disparités géographiques demeurent fortes et le calendrier de paiement impose une rigueur budgétaire accrue. Retour sur les principaux chiffres, les échéances clés et les implications financières pour les ménages.
🏠 Hausse mesurée mais fortes disparités
Depuis le 1er septembre 2025, les contribuables mensualisés reçoivent progressivement leur nouvel avis de taxe foncière dans leur espace fiscal en ligne. Cette année, l’imposition locale a augmenté de 1,7 % au niveau national, une progression limitée à l’approche des élections municipales. Cependant, les écarts selon les communes restent marqués : certaines collectivités n’ont pas hésité à relever davantage leur taux pour compenser des budgets locaux sous pression.
Comme le rappelle l’administration fiscale :
Les foyers doivent rester attentifs à la mise à jour de leurs coordonnées bancaires
afin d’éviter tout incident de paiement. Les ménages ayant opté pour l’envoi papier recevront leur avis entre le 22 septembre et le 8 octobre, tandis que ceux qui ne sont pas mensualisés l’ont déjà perçu dès la fin août. Pour ces derniers, l’échéance approche : règlement en ligne fixé au 20 octobre, ou prélèvement automatique le 27 octobre.
Au-delà des chiffres, la taxe foncière illustre une tendance de fond : le poids croissant de la fiscalité locale sur les budgets familiaux, dans un contexte où les collectivités cherchent à maintenir leurs investissements malgré des dotations d’État sous tension.
🗓 Impôt sur le revenu : un calendrier serré
Autre rendez-vous clé : le paiement du solde de l’impôt sur le revenu. La date limite de règlement en ligne est fixée au 20 septembre 2025, mais le prélèvement effectif interviendra le jeudi 25 septembre. Une distinction importante qui peut piéger certains contribuables peu attentifs à leur trésorerie.
Le mode de prélèvement varie en fonction du montant dû. Pour une dette inférieure ou égale à 300 €, un règlement unique est appliqué. Au-delà, le fisc prévoit un étalement sur quatre mois, de septembre à décembre. Ainsi, un solde de 400 € sera prélevé en quatre fois, à raison de 100 € par mois.
Ce mécanisme vise à réduire la pression budgétaire immédiate sur les ménages, mais il souligne également l’importance pour chacun d’anticiper ses charges fiscales dans un contexte marqué par l’inflation et la stagnation des revenus réels.
👁 L’œil de l’expert
Ces échéances fiscales de septembre confirment une double réalité : d’un côté, une fiscalité locale qui progresse de manière contenue mais inégale selon les territoires ; de l’autre, un impôt sur le revenu qui reste l’un des principaux leviers budgétaires de l’État. Pour les ménages, l’enjeu est clair : savoir anticiper, vérifier ses prélèvements et ajuster sa trésorerie afin d’éviter des tensions de fin de mois. Pour les économistes, ces évolutions illustrent surtout la fragilité d’un équilibre entre besoins de financement public et capacité contributive des foyers, dans un contexte social et électoral particulièrement sensible.