Les marchés financiers mondiaux ont été secoués vendredi matin suite à l’annonce choc de Pékin, imposant de nouveaux droits de douane de 125 % sur certains produits américains. Cette décision, qui marque une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, a provoqué une chute brutale des actions européennes, qui avaient pourtant ouvert en légère hausse. Alors que l’Europe et les marchés asiatiques restaient déjà sensibles à la menace d’une réciprocité tarifaire, l’extension des sanctions douanières chinoises a exacerbé les craintes des investisseurs, mettant en lumière l’incertitude économique croissante à l’échelle mondiale.
La réponse des marchés mondiaux : un impact immédiat et global
Vendredi matin, les indices boursiers européens ont affiché un comportement contrasté, d’abord dans le vert puis soudainement dans le rouge après l’annonce de Pékin. À 9 h 45 CEST, l’indice britannique FTSE 100 et l’indice allemand DAX étaient en hausse de 0,5 % et 0,6 % respectivement, tandis que l’indice parisien CAC 40 progressait de 0,8 %. Toutefois, en l’espace de moins d’une heure, la situation a radicalement changé, les marchés européens réagissant violemment à l’annonce de la nouvelle surtaxe de 125 % sur les produits américains. La bourse de Francfort a ainsi plongé de 0,77 %, celle de Paris a chuté de 0,57 %, et Milan a accusé une baisse de 1,06 %.
L’effet domino a aussi été ressenti en Asie, où les indices ont souffert d’une incertitude croissante. Le Nikkei 225 japonais a clôturé en baisse de 3 %, un indice bien plus marqué qu’en Europe, signe de l’ampleur de la nervosité des investisseurs asiatiques face à une guerre commerciale qui ne montre aucun signe d’apaisement. En revanche, les indices chinois, tels que l’indice de Shanghai, ont enregistré une légère hausse de 0,5 %, tandis que Hong Kong a connu une progression notable de 1,6 % à la même heure.
Du côté des États-Unis, l’impact de cette situation a été tout aussi significatif. Les actions ont chuté de manière sévère jeudi, avec des pertes de 3,5 % pour le S&P 500, 4,2 % pour le Nasdaq 100, et 2,5 % pour le Dow Jones. L’incertitude économique due à la prolongation de cette guerre commerciale inquiète particulièrement les investisseurs, qui anticipent un ralentissement de la croissance mondiale. Les secteurs les plus touchés ont été les entreprises de consommation, telles que CarMax et United Airlines, tandis que des poids lourds comme Boeing et General Motors ont limité leurs pertes.
Sur les matières premières, le pétrole a enregistré une légère hausse de 1 %, atteignant 60,9 $ le baril pour le brut américain et 64,1 $ pour le Brent, tandis que l’or, traditionnellement perçu comme un refuge en période d’incertitude, a grimpé de plus de 1 %. Cette réaction des marchés souligne l’impact des tensions commerciales sur les prix des matières premières et la stabilité des devises, avec une appréciation notable de l’euro face au dollar (+1,4 %) et à la livre sterling (+0,8 %).
L’œil de l’expert : une volatilité persistante des marchés mondiaux
Face à cette situation, il est évident que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine continue d’avoir des répercussions profondes et durables sur les marchés financiers mondiaux. L’intensification des droits de douane par Pékin a déjà provoqué une réaction immédiate, non seulement en Europe, mais aussi en Asie et en Amérique du Nord. Les investisseurs redoutent une accélération de la récession mondiale, alimentée par une guerre commerciale sans fin, qui menace de déstabiliser encore davantage l’économie globale. Dans un tel contexte, les investisseurs seront tentés d’adopter une stratégie plus prudente face à la volatilité accrue, voire de diversifier leurs investissement vers des valeurs dites refuges comme l’or.
