Le cœur du problème : la faiblesse des projets de reprise. L’actuel propriétaire, le groupe turc Migiboy Tekstil, ne poursuivra pas l’aventure. Deux candidats se sont présentés, mais leurs ambitions sont limitées.
➡️ Le groupe Amoniss, maison mère de Pimkie, propose de sauver 30 magasins et 146 salariés. Il souhaite maintenir une partie de l’activité autour de la marque Naf Naf.
➡️ En face, Beaumanoir (Bonobo, Caroll, Morgan…) adopte une stratégie d’absorption : 12 boutiques et 48 postes seraient repris pour alimenter ses propres enseignes.
Cela signifie que près de 90 % des effectifs actuels pourraient perdre leur emploi, sans compter les nombreux fournisseurs indirectement touchés.
Créée en 1973 par Gérard et Patrick Pariente, la marque peine à se réinventer. Malgré plusieurs tentatives de relance — notamment après les rachats successifs par SY International (2020) puis Migiboy Tekstil (2023) — l’entreprise n’a jamais retrouvé son souffle économique.
Le cas Naf Naf s’inscrit dans une crise plus large du prêt-à-porter français. Les marques milieu de gamme — André, Jennyfer, Burton, Gap — sont balayées les unes après les autres.
Pourquoi ? Trois causes principales se dégagent :
La consommation des ménages est au plus bas, sous l’effet d’une inflation persistante. Les dépenses vestimentaires sont devenues secondaires.
La concurrence des géants asiatiques comme Shein ou Temu, qui cassent les prix avec une mode renouvelée en temps record, écrase les enseignes traditionnelles.
Le modèle économique même de l’industrie textile est remis en cause : surproduction, durabilité, marges réduites… Le secteur ne parvient plus à trouver d’équilibre.
Comme l’explique Le Monde:
la marque iconique traverse une série noire dont elle ne semble pas pouvoir se relever, même partiellement.
« Naf Naf est l’illustration parfaite d’un modèle à bout de souffle », analyse un analyste du secteur textile. Le marché n’accorde plus de répit aux enseignes qui n’ont pas pris le virage du digital ou de l’engagement environnemental. Si le verdict du 31 juillet pourrait offrir un sursis à quelques salariés, l’avenir de la marque s’écrit probablement ailleurs — ou ne s’écrira plus du tout.
Au final, l’affaire Naf Naf ne concerne pas uniquement une marque, mais toute une filière en mutation, contrainte de réinventer ses fondamentaux pour espérer survivre.
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