L’inflation a marqué les esprits ces dernières années et continue d’affecter les finances des ménages français. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, publié le 2025-__janvier__-23, une grande majorité de Français se dit toujours contrainte de « se serrer la ceinture », malgré la lente décrue de l’inflation. Dans ce contexte, l’évolution des comportements de consommation et les effets sur le pouvoir d’achat restent au cœur des préoccupations des citoyens.
Des finances sous pression : 82% des Français se serrent la ceinture
Un constat alarmant émerge du sondage : 82% des Français déclarent avoir dû ajuster leur budget au cours des 12 derniers mois. Parmi eux, 29% affirment avoir fait ces ajustements de manière marquée, tandis que les autres subissent plus modérément l’impact des hausses de prix. Bien que l’inflation ait ralenti en 2024 pour atteindre un taux de 2%, un chiffre bien inférieur aux pics de 2022 et 2023, l’effet de la hausse des prix reste palpable dans le quotidien des ménages. Pour beaucoup, cette pression financière reste une réalité tangible qui alimente des changements dans les habitudes de consommation.
Une baisse du pouvoir d’achat perçue par 65% des Français
Le sondage révèle également que 65% des Français estiment que leur pouvoir d’achat a diminué. Parmi eux, 27% affirment que cette baisse a été importante. Ce sentiment de détérioration du niveau de vie est bien plus marqué que lors de la période pré-inflation, en octobre 2021, où seuls 21% des Français ressentaient une telle diminution. La hausse des prix a donc eu un impact direct sur la perception de la capacité des ménages à maintenir leur niveau de vie, avec des choix de consommation de plus en plus contraints.
⛔️ Des renoncements et des sacrifices au quotidien
Face à cette situation, de nombreux Français ont dû faire des sacrifices. Selon le sondage, 43% des répondants ont renoncé à faire du shopping, 42% ont abandonné l’idée de partir en vacances ou en week-end, et 39% ont réduit leurs sorties. Plus inquiétant encore, 38% des ménages ont dû revoir leurs habitudes alimentaires, en renonçant à acheter certains produits, notamment la viande, le poisson et les produits bio, jugés trop coûteux. Cette réduction des dépenses se traduit par des choix contraints, touchant particulièrement les catégories sociales les plus vulnérables.
Les jeunes, les seniors et les ouvriers : des populations particulièrement touchées
Les comportements d’adaptation observés dans le sondage sont largement répandus parmi toutes les catégories socio-professionnelles. Toutefois, certaines populations sont particulièrement affectées. Ainsi, 90% des ouvriers et employés ont dû changer certaines habitudes, tout comme 80% des cadres. Les jeunes et les seniors, respectivement à 83% et 85%, déclarent avoir pris des mesures similaires pour faire face à la hausse des prix. Cependant, malgré ces ajustements, une part importante des ménages peine à boucler ses fins de mois. Environ 30% des foyers vivent régulièrement à découvert, et 14% des ménages se retrouvent systématiquement à découvert chaque mois, avec une moyenne constatée autour du 17 du mois.
‼️ Les priorités des Français face à l’augmentation des prix
L’augmentation des prix a principalement affecté les dépenses liées à l’alimentation, selon 73% des sondés, suivie des soins de santé (27%), des transports (26%), de l’assurance (25%) et du logement (24%). Bien que l’inflation ait diminué, le ressenti des Français reste marqué par l’augmentation des prix dans ces domaines essentiels. Cette situation soulève des inquiétudes sur la gestion des finances personnelles, surtout quand on constate que 5,1 millions de Français vivaient sous le seuil de pauvreté en 2022, selon l’Insee.
Pour conclure, bien que l’inflation ait ralenti, ses effets continuent de peser lourdement sur les Français. Les sacrifices dans les dépenses courantes, notamment dans les secteurs essentiels comme l’alimentation, reflètent une réalité économique qui reste préoccupante. Les changements dans les comportements de consommation sont un signe que de nombreux ménages cherchent à s’adapter à un contexte économique incertain, mais certains restent dans une situation particulièrement vulnérable.
