La suggestion d’Alain Fontaine vise à relancer la consommation dans les restaurants traditionnels, encore fragilisés par les crises successives.
Pourquoi ne pas autoriser un paiement complet en tickets-restaurant lors d’un repas à 100€ en famille ?
interroge-t-il dans sa déclaration du 4 août. Il défend également un usage différencié : maintien du plafond de 25 € pour les supermarchés et fast-foods, mais liberté totale dans les établissements agréés.
Sur le plan économique, cette mesure stimulerait les dépenses dans la restauration assise, segment plus formel et souvent plus coûteux que la restauration rapide. Elle permettrait aussi une meilleure rotation des stocks de tickets accumulés, en particulier pendant les périodes festives ou estivales. Selon les données du secteur, plus de 4,5 milliards d’euros sont injectés chaque année via les titres-restaurant, dont près de 45 % sont utilisés en restauration commerciale.
Cependant, la ministre du Commerce, Véronique Louwagie, s’y montre fermement opposée. Elle considère qu’un double plafond – un pour les supermarchés, un pour les restaurants – relèverait d’une « usine à gaz » juridique, risquant d’être censuré par le Conseil d’État pour rupture d’égalité entre les usagers. Lors de son passage sur RMC en juin, elle a souligné que le texte devait rester lisible, homogène, et conforme aux principes du droit public.
Sur le fond, la proposition d’Alain Fontaine s’inscrit dans une logique de relance ciblée de la consommation, en redonnant du pouvoir d’achat utilisable spécifiquement dans les établissements fragilisés par l’inflation et la baisse de fréquentation.
Mais sur la forme, elle s’oppose à la volonté de simplification et d’harmonisation affichée par le gouvernement, notamment dans un contexte où le passage au 100 % digital est déjà acté pour 2027. Le remplacement des titres papier par la carte, l’autorisation d’utilisation le dimanche, ou encore l’encadrement renforcé des usages en grande distribution vont déjà bousculer les habitudes des Français comme des commerçants.
En résumé, la bataille du plafond n’est pas qu’une affaire de seuil, mais bien une question de modèle économique et d’orientation politique. Les restaurateurs espèrent encore infléchir la réforme lors de son passage au Parlement. Mais le timing est serré, et le rapport de force semble peu favorable.
Rédactrice web au sein du Groupe Win'Up, Morgane rédige des contenus d'actualité sur l'épargne, les finances personnelles, les impôts et assure également la mise à jour du site pour optimiser votre navigation.
La France vient de se transformer, l’espace d’une journée, en véritable hub stratégique pour ses propres champions nationaux. Pour la première fois, l’édition...
3 minutesLa marque Claire’s, référence historique des bijoux fantaisie et accessoires pour adolescents, vit une restructuration d’ampleur après des années d’érosion commerciale et de...
3 minutesLa France vient d’acter l’un des accords militaires les plus ambitieux de son histoire récente : jusqu’à 100 avions de chasse Rafale destinés...
3 minutesAux États-Unis, un nouveau foyer de risque financier attire l’attention des économistes. Après l’avertissement du célèbre investisseur Michael Burry, rendu célèbre pour avoir...
3 minutesLa machine Nakamura a encore frappé un grand coup. Il y a quelques jours, en quelques heures à peine, 240.000 billets se sont...
3 minutesLe téléshopping connaît une mutation spectaculaire avec l’émergence de Whatnot, la plateforme américaine lancée en 2019 et arrivée en France en 2023. Mélange...
3 minutesLe 41ᵉ tome d’Astérix, Astérix en Lusitanie, s’impose comme un phénomène éditorial et un cas d’école en matière de performance économique dans l’industrie...
2 minutesLa France vient de se transformer, l’espace d’une journée, en véritable hub...
La marque Claire’s, référence historique des bijoux fantaisie et accessoires pour adolescents,...
Le face-à-face entre Kylian Mbappé et le Paris Saint-Germain a quitté les...
La France vient d’acter l’un des accords militaires les plus ambitieux de...