Le marché des cartes de collection atteint de nouveaux sommets spectaculaires. Une carte Panini de Lionel Messi, datant de sa toute première saison complète avec le FC Barcelone en 2004-2005, vient d’être acquise pour la somme colossale de 1,5 million de dollars. Selon Le Monde, il s’agit d’une transaction inédite dans l’univers des collectibles sportifs, dépassant le précédent record détenu par une carte de Pelé vendue en 2022.
🎯 Un marché de niche très rentable
Derrière ce chiffre impressionnant se cache bien plus qu’un simple objet de collection. La carte de Messi, certifiée dans un état parfait par le spécialiste PSA (Professional Sports Authenticator), est l’un des 838 exemplaires recensés dans le monde. Sa rareté, combinée à l’aura du septuple Ballon d’Or, explique ce prix jamais atteint.
Comme l’explique Le Monde, « c’est la première fois qu’une vignette de football franchit le seuil symbolique d’1,5 million de dollars ». Ce record illustre la financiarisation croissante des objets de collection, désormais perçus comme des placements alternatifs au même titre que l’art, l’or ou les montres de luxe.
Le précédent record, établi en 2022, concernait une carte Panini de Pelé issue de la Coupe du monde 1958, cédée pour 1,33 million de dollars. Ce nouveau sommet marque donc une revalorisation accélérée des actifs sportifs rares, dans un contexte où les investisseurs cherchent à diversifier leurs portefeuilles face à l’incertitude économique.
L’achat n’a pas eu lieu sur un marché public, mais via une plateforme de vente privée en ligne, preuve que le secteur attire désormais un cercle fermé de collectionneurs et d’investisseurs disposant d’importantes liquidités. Ces ventes discrètes contribuent à alimenter une spéculation soutenue sur les biens sportifs rares, dont la valeur dépend autant de l’authenticité que de l’icône représentée.
👁️ L’œil de l’expert
Cette transaction dépasse le simple fait divers sportif : elle traduit une mutation du marché des collectibles, où le football occupe une place croissante face au baseball ou au basketball, historiquement dominants dans ce secteur. Pour les économistes, l’explosion des prix témoigne de l’entrée des cartes Panini dans une logique d’actifs financiers de prestige, réservés à une élite d’investisseurs.
Mais attention : cette dynamique comporte un risque. Comme sur le marché de l’art, une bulle spéculative pourrait gonfler rapidement si la demande chute ou si l’offre augmente par de nouvelles certifications. Pour l’heure, Messi rejoint Pelé au panthéon des valeurs refuges du sport… et confirme que le ballon rond est aussi un actif qui se monnaye en millions.
