Confrontés à un pouvoir d’achat fragilisé, les Français repensent leurs escapades estivales : plus courtes, plus proches et surtout plus économiques. Ils optent désormais pour une stratégie de préservation de leur budget vacances, en limitant les sorties au restaurant, en favorisant les hébergements partagés et en réduisant les activités. Ce changement impacte fortement le tourisme et la restauration, qui doivent donc s’adapter à cette nouvelle donne.
🏕 Les nouvelles habitudes des vacanciers
Depuis 2022, l’inflation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat, avec des prix alimentaires en hausse de plus de 20 %, contre seulement 12 % d’augmentation du SMIC. Cette situation oblige les ménages à revoir leurs dépenses, notamment pour les vacances.
Pour s’adapter, 63 % anticipent leur budget en épargnant plusieurs mois à l’avance, et 60 % mettent de l’argent de côté dès qu’ils le peuvent. Parmi les stratégies d’économie, on note l’achat des courses avant le départ (32 %), l’utilisation de coupons ou chèques cadeaux (31 %), et le départ hors saison (26 %).
Face à la pression financière, 57 % réduisent leurs achats de plaisirs et 54 % leurs dépenses en restauration. Financièrement, 40 % puisent dans leur épargne, 11 % recourent au paiement différé, et 3 % à un crédit à la consommation (8 % chez les moins de 35 ans).
🚨 Conséquence sur le secteur touché
L’UMIH annonce les premières estimations de tendances et elles ne sont pas très optimistes :
39 % des établissements du secteur de la restauration ont enregistré une baisse de fréquentation », particulièrement sur le littoral méditerranéen, le chiffre d’affaires a chuté de 25 % à 35 %.
Du côté de l’hébergement, les séjours chez des proches connaissent un fort engouement avec 55 % des voyages, loin devant l’hôtellerie avec 23 %, les locations saisonnières à 16 % et le camping à 5 %. Cette préférence s’explique notamment par les coûts en hausse des hôtels et campings, en particulier dans les établissements haut de gamme, qui alourdissent considérablement les budgets vacances.
Les vacances sont désormais plus courtes et plus proches, avec une hausse de fréquentation en Bretagne, Normandie et Nord-Pas-de-Calais (+12 %), et un recul léger en PACA et Languedoc-Roussillon.
👁 L’œil de l’expert : plus d’astuces
En 2025, la prudence budgétaire guide les vacances des Français, contraints de s’adapter face à la hausse des prix. Ce réalignement impacte fortement la restauration et le tourisme, qui doivent faire face à une fréquentation en baisse. Malgré ces contraintes, les Français restent attachés à leurs moments de détente, en privilégiant des solutions plus économiques et responsables, dessinant ainsi un nouveau visage des vacances d’été.
