Les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique sont tombés récemment, et ils ne sont pas bons.
Un constat toujours aussi peu rassurant
Le ministère de la Transition écologique a publié ses chiffres : les mises en vente de logements neufs ont (encore) baissé de 10,3 % au deuxième trimestre 2023, avec seulement 21 135 biens commercialisés, soit une baisse de 29,5 % sur un an.
Pire, les réservations de logements neufs ont, quant à elles, connu un repli de 40 % au second semestre 2023, tombant à 18.000 logements réservés. C’est un cinquième trimestre de baisse consécutif. Et c’est surtout un plancher que nous n’avions plus connu depuis le plus fort du covid, au second trimestre 2020.
Le ministère précise que le repli touche davantage les maisons (-44,9 % sur un an et -16,3 % par rapport au trimestre précédent), mais il concerne également les appartements (-39,5 % sur un an et -10,1 % par rapport au trimestre précédent).
Les zones C mieux préservées
Cette tendance baissière concerne davantage les zones les plus denses, qui témoignent d’un dynamisme moindre. Au contraire des communes de la zone C (petites communes de 5 000 à moins de 50 000 habitants, notamment les communes situées dans des départements comme le Tarn, le Cantal, la Creuse ou encore la Corrèze) qui affichent une progression de mises en vente de 15,7 %.
Le niveau de l’encours des logements dans cette zone est en constante augmentation depuis le début 2022 : il atteint désormais 9 000 logements.
Des conditions qui restent défavorables
Les promoteurs subissent, nous le savons, un contexte économique et financier extrêmement défavorable : entre un coût des matières premières qui peine à fléchir, et le renchérissement du coût des crédits, bon nombre de candidats à l’achat se voient exclus.
Le retrait des dispositifs d’optimisation fiscale (fin de la Pinel et PTZ recentré) ne sont pas de nature à rassurer un secteur pleinement touché et qui ne voit pas le bout du tunnel.
