Le compte à rebours tarifaire est lancé. À moins d’une semaine de l’échéance fixée au 2025-__juillet__-9, l’administration Trump durcit le ton sur le front commercial mondial. En renonçant à toute prolongation du sursis accordé aux partenaires commerciaux, les États-Unis s’apprêtent à activer une vague de droits de douane lourds de conséquences économiques. Annoncés lors du « Liberation Day », ces nouveaux tarifs promettent de chambouler les équilibres mondiaux du commerce, notamment avec l’Union européenne, ou encore des pays stratégiques comme le Japon. Le président américain Donald Trump l’a confirmé depuis l’Air Force One : « Je doute que nous trouvions un accord avec le Japon. Ce sera plutôt 30 à 35 % de droits de douane ».
Trump le 9 juillet : Pression maximale sur Tokyo
La décision de ne pas reconduire le moratoire douanier place le Japon dans une situation d’extrême vulnérabilité économique. Tokyo, qui espérait toujours aboutir à un compromis bilatéral, voit désormais la perspective d’un choc tarifaire allant jusqu’à 35 % se matérialiser. Ce niveau de taxation dépasserait largement les 24 % évoqués en avril dernier, soulignant l’escalade de la stratégie protectionniste américaine.
Pour rappel, ces droits de douane dits « réciproques » visent à rétablir un équilibre commercial jugé déficitaire par la Maison-Blanche. En menaçant le Japon — un partenaire majeur dans les chaînes de valeur industrielles et technologiques — les États-Unis prennent le risque d’un contre-choc économique : perturbations des importations automobiles, tension sur les composants électroniques et révision des partenariats industriels transpacifiques.
Selon les économistes, ces barrières tarifaires pourraient générer une volatilité importante sur les marchés des changes et sur les cours boursiers, en particulier pour les secteurs automobile, électronique et logistique. La menace de Trump risque également d’éloigner durablement les conditions d’un accord de libre-échange multilatéral, renforçant l’incertitude sur les chaînes d’approvisionnement.
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À travers cette décision, Donald Trump envoie un message clair : l’ère des concessions multilatérales est révolue, place à la négociation sous pression. En ciblant un pays comme le Japon, pourtant traditionnel allié, l’administration américaine affirme sa volonté de remodeler l’ordre commercial mondial à sa guise. Toutefois, une telle agressivité commerciale pourrait se retourner contre l’économie américaine elle-même, notamment via l’augmentation des prix à la consommation, la perturbation des flux logistiques et la mise sous tension de l’industrie manufacturière.
Les investisseurs doivent désormais intégrer une nouvelle variable d’instabilité durable. Si les menaces se concrétisent, les conséquences iront bien au-delà du simple rapport bilatéral entre Washington et Tokyo, ou entre les Etats-Unis et l’Europe, avec des répercussions potentielles sur l’ensemble du commerce mondial et les équilibres géopolitiques de la région Asie-Pacifique.
