L’Insee a confirmé ce jeudi 31 juillet 2025 que l’inflation annuelle en France s’établit à 1 % pour le mois de juillet, un niveau identique à celui enregistré en juin. Si cette apparente stabilité peut paraître rassurante, elle résulte d’un équilibre fragile entre plusieurs mouvements de prix très divergents selon les secteurs.
Du côté de l’énergie, les prix continuent de baisser, et même plus rapidement qu’en juin. L’institut explique ce phénomène par un effet de base lié aux prix du gaz, qui avaient connu une flambée en juillet 2024. Cette correction technique joue donc mécaniquement en faveur d’un ralentissement de l’indice général.
À l’inverse, l’alimentation et les services connaissent une accélération modérée mais notable. Les prix dans ces deux catégories augmentent légèrement, ce qui montre une pression sous-jacente sur le budget des ménages. Ce phénomène est renforcé par la hausse saisonnière des tarifs dans les transports et l’hébergement, traditionnels vecteurs d’inflation pendant la période estivale.
Sur un mois glissant, les prix à la consommation ont progressé de 0,2 %, confirmant cette tendance à la hausse modérée. Le rythme reste contenu, mais il reflète néanmoins une dynamique inflationniste bien présente dans certains segments clés du quotidien des Français.
En mai dernier, l’inflation annuelle n’était que de 0,7 %, signe que l’on assiste depuis deux mois à un palier haussier sans basculement dans une spirale inflationniste. L’Insee, dans son communiqué relayé par l’AFP, note que les prix des produits manufacturés, eux, poursuivent leur repli au même rythme qu’en juin, jouant un rôle stabilisateur dans l’équation globale.
Ce niveau d’inflation de 1 % pourrait être interprété comme le signe d’un retour à la normale monétaire, en phase avec les objectifs des banques centrales. Mais attention aux tensions masquées : la hausse des services et de l’alimentation pourrait, à terme, raviver des attentes inflationnistes plus ancrées.
Dans ce contexte, la politique de taux de la Banque centrale européenne devra faire preuve de précision chirurgicale : maintenir la pression pour éviter toute résurgence de l’inflation, tout en ne freinant pas trop la croissance, encore fragile.
Pour les ménages comme pour les investisseurs, ce niveau d’inflation faible mais tenace exige une vigilance active, car l’inertie des prix dans les secteurs stratégiques pourrait provoquer des ajustements brutaux en cas de choc externe (matières premières, géopolitique, climat). Le calme apparent n’est peut-être que temporaire.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
Nous y sommes ! A quelques heures du réveillon, la question n’est...
Contre toute attente, l’économie américaine a livré au troisième trimestre un signal...
Alors que la France s’enlise dans un blocage politique inédit autour du...
Rarement l’or n’aura autant incarné son statut de valeur refuge ultime. En...