La plupart des Français ignorent même le prix de prises de sang (20 €) ou d’une journée d’hospitalisation (1.300 €). Pour le Dr Robert Sebbag, cette opacité peut coûter très cher :
Une journée en réanimation, c’est entre 3.000 et 4.000 euros par jour.
Pendant la crise du Covid, ces coûts se sont multipliés pour des patients restés plusieurs semaines en soins intensifs. L’économiste Frédéric Bizard rappelle que cette méconnaissance réduit l’implication des citoyens : « À partir du moment où vous ne savez pas combien coûte ce que vous consommez, il y a une moindre implication dans le système de santé ». Elle empêche une perception réaliste des dépenses publiques et privées, fragilisant le pilotage économique du système de santé.
Pour pallier cette opacité, l’Assurance maladie envoie désormais un mail après chaque dépense, invitant les assurés à consulter leur compte Ameli et à signaler les fraudes, qui ont représenté 628 millions d’euros en 2024.
Pour améliorer la connaissance des coûts et responsabiliser les usagers, Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste de BDO France, propose la mise en place d’une “facture blanche” : un document annuel détaillant toutes les dépenses de santé.
Cela permettrait de voir où vont les impôts et de mieux tolérer leur augmentation. Avec l’IA, il serait facile de générer ce type de facture et de stocker radios, examens et factures sur la carte Vitale.
Cette mesure, combinée à des règles budgétaires strictes, pourrait renforcer la soutenabilité économique du système tout en améliorant la responsabilité des assurés et la prévention.
La connaissance réelle des coûts médicaux est essentielle pour concilier solidarité et efficacité économique. Transparence et responsabilité citoyenne permettraient non seulement de légitimer les impôts et contributions sociales, mais aussi de prévenir les dérives financières et les fraudes. Toutefois, il faudra veiller à ce que cette visibilité n’entraîne pas une marchandisation de la santé, mais serve à renforcer un système durable, équitable et capable de faire face à des dépenses toujours croissantes.
Marie-Christine MALLET est dans le milieu de la finance depuis plus de 20 ans. Après avoir travaillé en banque de détails essentiellement pour la Banque de la Réunion, elle s’est lancée en tant qu’indépendante dans le courtage de crédit sur l’île de la Réunion. Elle accompagne les particuliers dans la concrétisation de leurs projets en leur proposant des solutions de financement adaptées à leurs besoins. Passionnée par l’Économie et convaincue que la connaissance est un levier d’autonomie, elle met un point d’honneur à transmettre des clés de compréhension sur la gestion budgétaire et le crédit. Contributrice régulière pour CréditNews, elle partage son expertise du terrain et son engagement local, offrant aux lecteurs des conseils pratiques et accessibles pour mieux maîtriser leurs finances.
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