Le cœur de cette accélération réside dans le comportement des ménages américains, véritable carburant de la croissance. Les dépenses de consommation ont progressé de 3,5 % sur le trimestre, contre 2,5 % lors de la période précédente, traduisant une confiance persistante des foyers malgré un environnement de taux élevés. L’agence statistique du ministère de l’Économie souligne clairement cette dynamique, évoquant une « accélération de la consommation » comme principal moteur du rebond.
À ce socle domestique solide s’ajoute un second levier déterminant : le commerce extérieur. Les exportations américaines ont bondi de 8,8 %, alors qu’elles reculaient encore de 1,8 % au deuxième trimestre. Ce retournement illustre la compétitivité retrouvée de l’économie américaine, portée par la demande internationale et un dollar dont la trajectoire reste favorable aux flux commerciaux.
Ce chiffre de 4,3 % de croissance en rythme annualisé dépasse largement le consensus des économistes interrogés par Reuters, qui tablaient sur une progression plus modérée de 3,3 %. Comme le rappelle toutefois l’administration américaine, cette mesure annualisée ne correspond pas à une croissance annuelle classique : elle extrapole le rythme trimestriel sur une année entière, ce qui permet surtout d’apprécier la vitesse instantanée de l’économie.
Fait notable, la publication de ces données est intervenue avec retard en raison de la fermeture partielle des services publics américains, un élément qui pourrait tempérer l’enthousiasme de certains investisseurs en quête d’indicateurs plus récents. Néanmoins, le signal envoyé reste puissant : la machine économique américaine conserve une capacité de résilience remarquable, même dans un environnement contraint.
D’un point de vue économique et financier, cette performance confirme la centralité de la consommation dans le modèle américain, tout en posant une question clé : jusqu’où ce moteur peut-il soutenir la croissance sans raviver les tensions inflationnistes ? Pour la Réserve fédérale, ces chiffres renforcent le dilemme entre soutien à l’activité et maintien d’une politique monétaire restrictive. À court terme, les marchés retiendront surtout une chose : les États-Unis continuent d’afficher une trajectoire de croissance supérieure à celle des autres grandes économies développées, un avantage stratégique qui pourrait peser durablement sur les flux de capitaux mondiaux.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
Alors que la France s’enlise dans un blocage politique inédit autour du...
Rarement l’or n’aura autant incarné son statut de valeur refuge ultime. En...
Après un mois d’octobre marqué par un net repli, la dynamique entrepreneuriale...
Un arbitrage judiciaire à fort impact financier. La justice française a tranché :...