Paru ce lundi, les chiffres du chômage en France révèlent une hausse du nombre de demandeurs d’emploi, marquant une tendance préoccupante pour l’économie nationale. Selon les données publiées du ministère du Travail, cette hausse des inscriptions à Pôle Emploi concerne particulièrement les jeunes et se manifeste à la fois sur une période trimestrielle et annuelle. Analysons les principaux éléments de cette évolution.
Augmentation du chômage en catégorie A : 3,7 % de hausse annuelle
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a connu une progression de 3,7 % sur un an, atteignant 2 927 800 personnes à la fin de l’année 2024. Cette évolution est particulièrement marquée chez les jeunes de moins de 25 ans, où la hausse a atteint 8,5 % par rapport au trimestre précédent. Cela s’explique en partie par la diminution des embauches et la multiplication des faillites d’entreprises, exacerbées par un contexte économique incertain. Cette augmentation du nombre de demandeurs d’emploi sans activité représente un défi majeur pour le marché du travail. Elle entraîne de ce fait une pression accrue sur les dispositifs de soutien et sur les politiques publiques de l’emploi.
‼️ Des chiffres globaux en hausse pour les catégories A, B et C
Au quatrième trimestre 2024, les statistiques indiquent que le nombre de demandeurs d’emploi dans les trois catégories (A, B, C) a augmenté de 1,8 % sur l’année, soit un total de 92 100 nouvelles inscriptions. Cette hausse concerne aussi bien les personnes sans emploi (catégorie A) que celles en activité réduite (catégories B et C). Malgré la légère baisse du nombre de personnes en activité réduite courte (catégorie B) et la stabilité dans les catégories longues (catégorie C), l’augmentation reste significative.
L’impact des faillites et des plans sociaux sur le marché de l’emploi
L’économiste Nathalie Chusseau a souligné que la hausse des inscriptions à Pôle Emploi est en cohérence avec l’augmentation des faillites d’entreprises et des plans sociaux. Ces facteurs ont un effet direct sur la stabilité du marché du travail, en particulier dans les secteurs les plus touchés par des crises économiques. Les entreprises confrontées à des difficultés financières ont souvent recours à des licenciements, contribuant ainsi à l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi. Les conséquences pour les travailleurs sont multiples : perte d’emploi, requalification professionnelle, et une incertitude grandissante quant à l’avenir économique du pays.
Une préoccupation majeure pour les mois à venir
Le chômage continue d’être une préoccupation majeure pour l’économie française en 2025, avec une augmentation notable du nombre de demandeurs d’emploi, en particulier dans les catégories A, B et C. On l’a vu, les jeunes restent particulièrement vulnérables, et les faillites d’entreprises continueront de jouer un rôle clé toujours plus important dans cette dynamique. Face à ces chiffres, des mesures d’accompagnement et de soutien à l’emploi devront être renforcées pour éviter une aggravation de la situation.
