Selon la note d’Agreste du 1ᵉʳ août, le blé tendre français devrait atteindre 73,7 quintaux par hectare, pour une production légèrement supérieure à 33 millions de tonnes, soit une hausse de près de 29 % par rapport à 2024.
Cette performance, souligne Agreste cité par Terre-Net, « vient du rétablissement du rendement (…) et non d’une explosion des surfaces cultivées », celles-ci n’ayant que légèrement progressé.
Le contraste avec 2024 est saisissant : à l’époque, la France n’avait produit que 26,3 Mt, avec un rendement moyen de 61 q/ha, l’un des plus faibles depuis quarante ans. Les pluies persistantes avaient laminé le potentiel des parcelles.
Cette année, la météo a offert des conditions idéales, accélérant même le rythme des moissons : 94 % des surfaces étaient récoltées au 4 août (contre 85 % en 2024), ce qui a permis de préserver le grain avant les épisodes de chaleur estivale. Les poids spécifiques sont jugés satisfaisants dans de nombreuses régions céréalières.
Si les silos se remplissent, les comptes d’exploitation, eux, se tendent. D’après FranceAgriMer :
les cours européens du blé meunier restent bas (…) autour de 200 €/t
avec des cotations physiques en France oscillant entre 194 et 202 €/t en juillet. Des niveaux souvent inférieurs aux coûts de production, poussant les exploitants à reporter leurs ventes.
Avec des disponibilités en nette hausse, les exportations françaises devraient rebondir en 2025/26. FranceAgriMer projette une collecte de 30,3 Mt, en progression de 28 % sur un an, pour une utilisation intérieure stable à 14 Mt. Cela ouvre un potentiel d’exportation, notamment vers les marchés méditerranéens et ouest-africains.
Toutefois, deux défis se dressent : l’absence prolongée de l’Algérie parmi les clients majeurs et la concurrence féroce du blé de la mer Noire. Comme le rappelle Réussir, « le blé français peut regagner des parts de marché si ses prix se maintiennent au-dessus de 200 €/t » et si la qualité reste régulière.
Le millésime 2025 du blé français illustre parfaitement le dilemme agricole : une réussite technique et agronomique ne garantit pas une rentabilité économique. Les volumes retrouvés redonnent à la France une place stratégique sur la scène mondiale, mais la guerre des prix et la concurrence internationale imposent une vigilance accrue. Sans un redressement durable des cours, cette abondance pourrait se transformer en piège pour les producteurs.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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