À l’aube du Salon du Bourget 2025, l’aviation civile retient son souffle. Plusieurs compagnies asiatiques, parmi lesquelles AirAsia et VietJet, seraient sur le point de conclure des accords massifs avec Airbus, portant sur plus de 200 avions au total, selon des indiscrétions relayées par Reuters et Bloomberg. À cela s’ajoute une offensive stratégique en Afrique du Nord, avec Royal Air Maroc en discussion pour l’achat d’une flotte d’A220. Bien que les principaux acteurs restent muets sur ces tractations, le jeu de coulisses entre Airbus, ses clients et son concurrent Boeing se dessine clairement : au-delà des chiffres, c’est une guerre d’influence commerciale qui s’intensifie dans les airs.
En coulisses du Bourget : l’A220 au cœur des tractations stratégiques
À quelques jours de l’ouverture du Salon du Bourget 2025, les tractations s’intensifient entre Airbus et plusieurs compagnies asiatiques majeures. Selon des sources industrielles concordantes relayées par Reuters et Bloomberg, AirAsia serait sur le point de signer un méga-contrat d’au moins 100 appareils, marquant une étape décisive dans le renforcement de sa flotte – avec en ligne de mire l’introduction attendue du monocouloir A220.
Toujours selon ces fuites, AirAsia n’est pas la seule à jeter son dévolu sur le constructeur européen. VietJet Aviation JSC, la compagnie low-cost vietnamienne, serait également engagée dans des discussions avancées pour l’acquisition de 100 avions supplémentaires à fuselage étroit, très probablement des A321neo. Objectif : répondre à une demande croissante dans la région Asie-Pacifique tout en optimisant la consommation de carburant.
Interrogés sur ces négociations, ni Airbus ni les compagnies concernées n’ont confirmé les informations. « Nous ne commentons pas les spéculations ou discussions avec des clients », a réagi un porte-parole d’Airbus.
Airbus muscle sa stratégie : offensive au Maghreb et reconquête du ciel
Mais l’Asie ne serait pas la seule scène de cette offensive commerciale. Royal Air Maroc pourrait, elle aussi, annoncer au Bourget l’achat d’une vingtaine d’A220, toujours selon les mêmes sources industrielles. Une transaction qui s’inscrirait dans un double objectif : modernisation de la flotte court-courrier de la compagnie marocaine et renforcement de la présence d’Airbus sur le marché nord-africain.
Cette manœuvre arrive alors que Royal Air Maroc envisage aussi un retour stratégique aux États-Unis avec un appel d’offres en cours auprès de Boeing. Un subtil jeu d’équilibriste diplomatique et industriel, dans lequel chaque commande reflète autant un choix économique qu’un signal géopolitique.
L’A220, grâce à sa flexibilité d’usage sur des lignes régionales ou de faible densité, semble devenir la pièce maîtresse du jeu Airbus pour conquérir de nouveaux territoires ou fidéliser les opérateurs historiques.
Ce type d’annonce, même sans confirmation officielle, envoie un message fort à la concurrence, notamment Boeing, sur le dynamisme et la réactivité commerciale d’Airbus
commente un analyste aéronautique sous couvert d’anonymat.
️ L’œil de l’expert: opportunités et démonstration de force
Le marché de l’aérien est en train de redécoller, et les commandes à grande échelle comme celles pressenties au Bourget illustrent une confiance retrouvée dans la croissance du trafic mondial. Pour Airbus, ces négociations multiples représentent à la fois une opportunité commerciale majeure et une démonstration de force industrielle face à un Boeing fragilisé par des soucis de production.
L’A220 s’impose progressivement comme un joker stratégique pour les compagnies souhaitant allier performance économique, confort passagers et flexibilité opérationnelle. L’édition 2025 du Salon du Bourget pourrait bien entériner ce basculement vers des appareils plus compacts mais ultra-optimisés.
