Depuis le début de l’année, les banques avaient engagé une politique de taux plus accommodante afin de relancer le marché immobilier, affaibli par la chute des transactions. Mais la tendance se corrige désormais.
En réalité, les établissements bancaires protègent leurs marges face à une rentabilité jugée insuffisante. Le taux moyen de 3,81 % observé au deuxième trimestre flirtait avec le seuil de rentabilité pour de nombreux acteurs. Résultat : la plupart des banques ont resserré leurs conditions et légèrement relevé leurs barèmes, mettant fin à une stratégie trop coûteuse de conquête de parts de marché.
À cela s’ajoute un facteur concurrentiel : dans un marché encore morose, les banques cherchent à sécuriser leurs bilans plutôt qu’à accumuler des dossiers risqués. Le relèvement, même marginal, des taux immobiliers reflète donc une volonté d’équilibre entre attractivité commerciale et gestion prudente des risques.
Au-delà des stratégies bancaires, la remontée des taux obligataires français joue un rôle majeur. Le financement des crédits immobiliers dépend en grande partie de la capacité des banques à se refinancer sur les marchés. Or, ces derniers mois, les tensions sur la dette publique française ont renchéri le coût de l’argent.
Chaque hausse, même limitée, du rendement des OAT (obligations assimilables du Trésor) se répercute sur le coût du crédit aux particuliers. Le léger rebond à 3,82 % s’explique donc par ce contexte macro-financier tendu, marqué par les incertitudes budgétaires et la défiance d’une partie des investisseurs vis-à-vis de la trajectoire des finances publiques françaises.
Ainsi, la hausse observée n’est pas seulement le produit de choix stratégiques bancaires : elle est aussi la traduction d’une dépendance structurelle du marché immobilier français aux conditions de financement de l’État.
Selon Fabien Monvoisin, CEO de Crédit Conseil de France :
La remontée des taux immobiliers traduit avant tout la pression directe des marchés sur la dette française. Les banques, arrimées aux rendements souverains, n’ont pas la latitude de maintenir des barèmes stables et répercutent mécaniquement cette contrainte. Ce n’est pas encore un renversement de cycle, mais le message est limpide : l’évolution du crédit immobilier dépendra désormais autant de la crédibilité budgétaire de l’État que des choix monétaires de la BCE..
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