Dans un contexte d’inflation encore élevée mais sur une trajectoire de baisse rassurante, et avec un regard plus inquiet sur le marché de l’emploi, La banque centrale américaine (FED) a maintenu, ce mercredi, ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.
Des taux restés inchangés depuis maintenant un an.
Une première baisse pourrait toutefois intervenir dès septembre.
Une Réserve Fédérale qui reste attentive à ses deux mandats
La FED a donc décidé, lors de sa dernière réunion, de maintenir inchangés ses taux directeurs. On rappelle que, comme en Europe entre autre, la banque centrale américaine avait fortement relevé ses taux pour contrer l’inflation suite à la forte reprise économique post-covid.
Jérôme Powell, Président de la Réserve Fédérale des États-Unis a inauguré sa conférence en rappelant que l’institution maintenait un regard attentif sur ses deux « mandats », à savoir l’inflation mais aussi le marché de l’emploi.
Les Etats-Unis jouissent d’une économie en excellente santé, maintenant ainsi une consommation stimulée et une forte demande. Une situation qui peut encore freiner le combat contre l’inflation américaine. Pourtant, des taux trop élevés pourraient aussi avoir des conséquences négatives sur l’emploi. L’équation reste donc délicate.
Une inflation en passe d’être résorbée
Jerome Powell a par ailleurs salué les bons chiffres sur le front de l’inflation sur un an, portée à 2,5%, après un regain de l’augmentation des prix en début d’année 2024. L’objectif de 2% semble aujourd’hui atteignable.
Mais baisser trop tôt les taux directeurs pourraient avoir des effets contre-productifs dans cette lutte contre l’inflation.
Mais des craintes sur le chômage
L’autre « mandat » étant le marché de l’emploi sur lequel la FED a plus de craintes. En maintenant des taux trop élevés, ce sont les investissements qui pourraient en pâtir et par ricochet l‘économie américaine. Les chiffres de l’emploi, attendus le 2 août prochain devrait ne pas être aussi bons que prévus, avec une reprise du chômage à 4,1%, du fait de moindres créations d’emplois ces dernières semaines. Cette situation pourrait inciter donc la FED à prendre des décisions qui permettent de supporter l’économie américaine, avec donc possiblement une baisse première des taux directeurs en septembre prochain.
