Le commerce physique domine largement, avec 97 % des achats réalisés en magasin, confirmant l’importance du contact direct pour un produit perçu comme à la fois symbolique et fragile. Les jardineries prennent la tête du marché avec 28 % de parts, suivies de près par la grande distribution (25 %). Les fleuristes, malgré leur savoir-faire, maintiennent 17 % de parts de marché, mais voient leur position concurrencée par les producteurs-distributeurs.
Le profil d’achat traduit une prudence économique : si le nombre de foyers acheteurs augmente de 3,8 à 4 millions (13,8 % des foyers français), le budget moyen par foyer diminue de 33 € à 29,40 €, et le nombre d’entités achetées passe de 3,9 à 3,6. Cette tendance suggère que les ménages veulent préserver la tradition tout en maîtrisant leurs dépenses, un réflexe d’autant plus sensible dans un contexte inflationniste.
En termes de choix floraux, le chrysanthème reste l’incontournable de la Toussaint, représentant 64 % des quantités achetées, suivi de la pensée (12 %), de la bruyère (9 %) et du cyclamen (5 %). Cette fidélité aux classiques illustre le caractère immuable et symbolique de l’événement, où les préférences des consommateurs privilégient la tradition et la longévité des fleurs sur l’innovation ou l’originalité.
Cette stabilité, malgré une légère baisse des budgets, souligne que la Toussaint demeure un segment économique résilient, capable de résister aux fluctuations économiques, tout en continuant à représenter un enjeu important pour les acteurs du marché floral.
Pour les analystes de la consommation, la Toussaint illustre un équilibre délicat entre tradition culturelle et contraintes financières. Comme le note Les Échos, la baisse du budget moyen par foyer ne traduit pas un désintérêt pour la fête, mais plutôt une gestion raisonnée des dépenses. Les jardineries et la grande distribution, en ajustant leur offre et leurs prix, jouent un rôle clé pour maintenir la stabilité du marché.
En conclusion, le marché floral de la Toussaint confirme que les habitudes culturelles perdurent, mais qu’elles sont désormais subordonnées à l’évolution du pouvoir d’achat, offrant ainsi aux professionnels un aperçu des priorités d’achat et des comportements financiers des consommateurs français.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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