Le groupe Renault traverse un premier semestre 2025 particulièrement difficile, affichant un bénéfice net de 461 millions d’euros, soit une baisse de 69 % par rapport à l’an dernier. Cette performance décevante s’inscrit dans un contexte de guerre des prix en Europe, où la pression sur les marges devient insoutenable, notamment sur les segments de véhicules particuliers et utilitaires.
Dans un communiqué officiel relayé par l’AFP, François Provost, nouveau directeur général du constructeur au Losange, admet que :
les résultats du premier semestre ne sont pas en ligne avec nos ambitions initiales.
Cette lucidité souligne la profondeur des défis que doit relever Renault, dont les performances dépendent fortement de la solidité du marché européen, actuellement en net repli.
Le segment retail (ventes aux particuliers), historiquement un pilier de la rentabilité, subit une contraction brutale, tandis que les ventes d’utilitaires, qui représentaient jusqu’ici un relais de croissance, sont elles aussi en baisse significative. Cette double pression commerciale accroît mécaniquement les coûts d’acquisition client, et réduit la capacité du groupe à protéger ses marges.
Autre point noir : l’impact négatif du partenaire japonais Nissan. Déjà annoncé début juillet, le changement de méthode comptable appliqué aux résultats du constructeur nippon plombe sévèrement les comptes consolidés de Renault, affichant une perte exceptionnelle de 11,2 milliards d’euros sur le semestre. Ce revers comptable alourdit la lecture financière du groupe, même si elle est en partie technique.
Malgré ce contexte tendu, François Provost tente de rassurer les investisseurs en soulignant que :
la rentabilité de Renault Group demeure une référence dans notre industrie
et en rappelant la mise en place de mesures correctives. Ces dernières n’ont pas été détaillées dans le communiqué, mais elles visent sans doute une rationalisation de l’offre et un recentrage sur les véhicules les plus rentables, notamment dans le cadre de l’alliance avec Geely en Asie et Ampère sur l’électrique.
Cette alerte rouge sur les comptes de Renault rappelle une vérité fondamentale : la dépendance à un marché européen mature, volatil et concurrentiel expose les constructeurs à des ajustements brutaux. Le virage vers une mobilité électrique et durable, couplé à la montée en puissance des acteurs asiatiques, impose aux groupes historiques une transformation en profondeur de leurs chaînes de valeur.
Pour Renault, cette baisse de rentabilité est peut-être le choc salutaire nécessaire pour accélérer la mutation stratégique du groupe. Mais à court terme, le défi est clair : préserver ses marges tout en gardant un cap d’innovation dans un environnement sous haute tension.
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